Quelle est la foi de Donald Trump ?
Donald Trump s’identifie principalement comme chrétien, ayant grandi dans la foi presbytérienne, et depuis 2020, il se déclare chrétien non confessionnel. Son parcours religieux mêle traditions protestantes et une affiliation récente plus large, reflétant un rapport personnel et politique à la foi.
1. Enfance et formation religieuse
Donald Trump grandit dans la foi presbytérienne transmise par sa mère d’origine écossaise. Ses parents fréquentaient la First Presbyterian Church à Jamaica, Queens, où il suit l’école du dimanche et se fait confirmer en 1959.
Son père, d’ascendance allemande, était d’origine luthérienne. Au cours des années 1970, la famille assiste à l’Église Marble Collegiate, conduite par Norman Vincent Peale. Ce pasteur promeut la pensée positive, qui aura une influence notable sur Trump. Son mariage en 1977 se tient dans cette église, sous l’autorité de Peale.
2. Identité religieuse changeante
Tout au long de sa vie adulte, Trump se considère presbytérien. Cependant, en octobre 2020, il annonce qu’il ne s’identifie plus à cette dénomination. Il se décrit désormais comme un chrétien non confessionnel.
Cette évolution s’explique par ses visites à diverses églises et ses interactions avec différents leaders religieux, notamment pendant la pandémie de COVID-19. La foi non confessionnelle se caractérise par une approche personnelle et flexible du christianisme, sans liens officiels avec une église historique.
3. Croyances et pratiques personnelles
- Trump partage rarement des détails sur ses croyances personnelles ou ses versets bibliques préférés.
- En 2015, il affirme que la Bible est son livre favori sans préciser de passage.
- En 2016, il cite le verset “œil pour œil” comme son préféré.
- Il évite souvent d’aborder la notion de pardon divin, préférant corriger ses erreurs sans invoquer Dieu.
- Il a commis des erreurs notables comme confondre les livres bibliques (“Deux Corinthiens” au lieu de “Second Corinthiens”).
- Malgré ses affirmations de fréquentation régulière de Marble Collegiate, cette église le considère comme inactif depuis plusieurs années.
- Il assiste occasionnellement à des offices, notamment dans une église épiscopale à Palm Beach, mais n’est pas un pratiquant assidu.
- Des observateurs religieux et pasteurs le décrivent comme peu versé théologiquement et peu engagé spirituellement.
4. Relation avec les évangéliques et le christianisme politique
Trump entretient une forte alliance avec les évangéliques conservateurs et collabore étroitement avec Paula White, une pasteure évangélique qu’il désigne comme sa “pasteure personnelle”.
Elle a prié lors de son investiture en 2017 et a joué un rôle de conseillère religieuse à la Maison-Blanche. Ce lien illustre la fusion entre la politique trumpiste et certaines formes de christianisme conservateur, parfois qualifié de “Christian Trumpism”.
Son discours politique incorpore des thèmes chrétiens nationalistes durant sa campagne 2024, utilisant des symboles et une rhétorique ancrée dans cette mouvance. Il collabore avec des groupes comme la Nouvelle Réforme Apostolique, qui soutiennent ses positions politiques.
5. Actions publiques et instrumentalisation religieuse
- Trump signe un décret pour créer un Bureau de la Foi à la Maison-Blanche, visant à combattre ce qu’il décrit comme une “biais anti-chrétien” dans l’administration fédérale.
- Il nomme Pam Bondi pour diriger une task force contre cette discrimination présumée et Paula White à la tête du Bureau.
- Après une tentative d’assassinat en 2022, il souligne le rôle de Dieu dans sa survie et plaide pour un rôle plus grand de la religion en Amérique.
- Sa campagne présidentielle de 2024 met en avant un discours de “croisade juste” contre des ennemis identifiés comme “athées, mondialistes et marxistes”.
6. Position sur le judaïsme et liens familiaux
La fille de Trump, Ivanka, est née presbytérienne mais s’est convertie au judaïsme orthodoxe en 2009. Elle porte désormais le nom hébreu “Yael”.
Elle et son mari Jared Kushner ont effectué un pèlerinage auprès du tombeau du Lubavitcher Rebbe avant l’élection de 2016.
En tant que président, Trump visite en 2017 le Mur des Lamentations, devenant le premier président américain en exercice à effectuer cette visite.
7. Perception publique et critiques
- Selon une enquête Pew Research Center de 2020, 63% des Américains ne croient pas que Trump soit religieux.
- Seuls 44% le considèrent chrétien.
- Certains critiques jugent sa connaissance du christianisme superficielle.
- Des biographes et religieux le voient comme peu engagé spirituellement.
- Il évite souvent de parler en détail de sa foi, suscitant la méfiance.
- Un livre spirituel publié en 2018 fut largement moqué malgré ses intentions.
8. Évolutions récentes
En 2024, Trump commercialise une édition spéciale de la Bible King James, intégrant des documents fondateurs des États-Unis, intitulée “God Bless the U.S.A. Bible”.
Sa campagne électorale utilise un imaginaire chrétien, affirmant que les États-Unis sont une “nation de croyants”.
Il fuit peu la controverse : après la prière d’une évêque exprimant de la compassion pour des groupes vulnérables, il la critique publiquement.
À la suite d’une nouvelle tentative d’assassinat, il affirme que Dieu l’a protégé à deux reprises.
Il continue à dénoncer une persécution des chrétiens et soutient des mesures fédérales pour y mettre fin.
Points clés à retenir
- Donald Trump est issu de la foi presbytérienne, mais se déclare aujourd’hui chrétien non confessionnel.
- Il fréquente peu les églises régulièrement, ses pratiques sont peu publiques et personnelles.
- Il entretient des liens étroits avec les évangéliques et intègre la religion dans sa stratégie politique.
- Sa famille inclut des affiliations religieuses diverses, avec une conversion notable au judaïsme orthodoxe d’Ivanka.
- Le public reste divisé quant à son authenticité religieuse, certains le jugeant superficiel.
- Sa campagne actuelle met en avant un christianisme nationaliste et un engagement symbolique à la foi chrétienne.
Quelle est la foi de Donald Trump ? Décryptage d’une affiliation religieuse complexe
Donald Trump est chrétien, mais sa foi semble un cocktail bien particulier, entre tradition, pragmatisme politique et changements personnels. Voilà une affirmation qui, loin d’être neutre, suscite plus de débats et d’interrogations qu’il n’y paraît. Qui est vraiment Donald Trump dans le spectre religieux ? Entre professed christian affiliation et doutes publics, explorons cette énigme.
Si vous pensiez que Trump s’identifie clairement à une église ou à une école de pensée chrétienne précise, vous risquez d’être surpris. Ici, la vision n’est pas aussi limpide que vous pourriez l’imaginer.
Un parcours religieux façonné par l’enfance et la famille
Donald Trump grandit dans la foi presbytérienne de sa mère d’origine écossaise. Ses parents, Fred et Mary Anne Trump, sont membres actifs de la First Presbyterian Church à Jamaica, Queens. C’est là que Donald suit l’école du dimanche et obtient sa confirmation en 1959.
Curieux mélange des origines, car son père, d’ascendance allemande, était luthérien. Dans les années 1970, Donald, influencé par sa famille, fréquente la Marble Collegiate Church, une église dirigée par le célèbre pasteur Norman Vincent Peale. Celui-ci était connu pour sa philosophie du “Positive Thinking,” une approche mentale qui semble avoir marqué Trump.
Sa première mariage, en 1977, est célébré justement dans cette même église, sous la houlette de Peale. Un fait qui atteste de son ancrage initial dans une foi presbytérienne, à majorité protestante.
Identité religieuse : de presbytérien à chrétien non-dénominationnel
Durant des décennies, Trump s’identifie clairement comme presbytérien, ce qui cadre avec son héritage familial et son éducation. Pourtant, en octobre 2020, un tournant s’opère. Trump annonce ne plus se reconnaître dans cette étiquette et se déclare désormais chrétien non-dénominationnel.
Qu’est-ce que cela signifie ? Le christianisme non-dénominationnel est une forme plus flexible du protestantisme, souvent focalisée sur la relation personnelle à Dieu. Loin des structures traditionnelles, il laisse plus de liberté de croyance et de pratique. Trump explique ce changement par ses visites à des “églises incroyables”, des rencontres avec de grands leaders de foi, et des offices virtuels tenus pendant la pandémie de COVID-19. Un passage qui semble sincère, mais qui peut aussi se lire comme une volonté d’embrasser une audience plus large.
Un homme de foi discret et en demi-teinte
Si Trump évoque le christianisme, il cultive une certaine discrétion sur ses pratiques personnelles. Par exemple, il aime évoquer la Bible comme son livre préféré, mais évite de citer des versets précis. En 2016, tout en mentionnant son verset favori, « œil pour œil », il oublie même de bien nommer le second livre des Corinthians: il parle maladroitement des “Deux Corinthians”. Oups.
Il ne se vante pas d’une pratique religieuse rigoureuse. Il participe à peu de cultes, préférant les occasions spéciales comme les célébrations épiscopales à Palm Beach. Même dans sa propre « église de jeunesse », le Marble Collegiate, il n’est pas un membre actif d’après ses responsables. Plusieurs pasteurs n’ont d’ailleurs pas vu Trump à l’église depuis des années.
Certains, y compris des biographes et religieux, le décrivent comme un chrétien pas vraiment profond ni théologiquement avisé. Une description nuancée qui fait débat, d’autant que même ses proches collaborateurs comme Paula White qualifient la discussion publique sur sa foi de vaine.
Une stratégie politique bâtie sur une alliance avec les évangéliques
Trump n’est pas simplement un chrétien privé de sa foi ; il a aussi forgé un lien étroit avec la droite évangélique américaine. Il a trouvé en Paula White une alliée-clé, pasteure évangélique qu’il présente comme sa “pastor personnelle”. Elle a dirigé la prière d’inauguration de Trump en 2017 et a eu un rôle dans son bureau religieux à la Maison-Blanche.
Cette fusion entre politique et religion s’appelle parfois le « Christian Trumpism », une mouvance qui mêle nationalisme chrétien et idéologie trumpiste. Au fil de sa carrière, Trump s’est appuyé sur des leaders et militants évangéliques conservateurs pour conforter sa base électorale.
Il est même allé jusqu’à signer un décret pour créer un « Faith Office » à la Maison-Blanche, dédié à combattre ce qu’il considère comme une discrimination anti-chrétienne au sein du gouvernement fédéral. Ces faits marquent une instrumentalisation explicite de la religion pour des objectifs politiques et culturels.
Relations familiales et choix religieux diversifiés
Curieusement, dans sa famille, la foi prend des formes différentes. Sa fille Ivanka, élevée dans la foi presbytérienne, a choisi en 2009 de se convertir au judaïsme orthodoxe. Elle s’est même fait appeler Yael, et avec son mari Jared Kushner, a fait un pèlerinage au tombeau du Rebbe Lubavitcher avant l’élection présidentielle de 2016.
Trump a marqué un autre jalon historique de son rapport au judaïsme et à Israël en devenant en mai 2017 le premier président américain en exercice à visiter le Mur des Lamentations, un geste fort pour sa base conservatrice et pro-israélienne.
Comment le public perçoit la foi de Donald Trump ?
Plus instructif encore est le regard des Américains eux-mêmes. En 2020, 63 % d’entre eux doutaient de la religiosité réelle de Trump, tandis que seulement 44 % le considéraient comme chrétien. Une statistique qui transporte un message clair : sa foi publique n’est pas perçue comme authentique par la majorité.
Certains critiques disent que sa connaissance du christianisme est superficielle, pleine d’erreurs même. D’autres rappellent que plusieurs présidents américains ont été suspectés ou critiqués pour leur foi — Jefferson et Lincoln furent accusés d’athéisme ; Obama faussement présenté comme musulman. Trump n’échappe donc pas à cette tradition d’incertitude publique.
Religion et campagne 2024 : une foi qui s’affiche
Dans la course présidentielle de 2024, Trump fait un pas supplémentaire en vendant une édition spéciale de la Bible King James qui inclut des documents fondateurs des États-Unis, baptisée la “God Bless the U.S.A. Bible”. Un objet politique-religieux qui cherche à unir ses partisans sous une bannière chrétienne nationale.
Il multiplie les symboles chrétiens et parle d’une croisade « juste » contre les athées, les globalistes et les marxistes. Cette rhétorique cristallise le soutien d’un électorat chrétien conservateur tout en alimentant la controverse.
Lors d’un service de prière inaugural en janvier 2025, le ton est donné quand une évêque invite à la miséricorde envers les immigrants, réfugiés et LGBTQ, ce qui provoque la colère publique de Trump. Cet épisode souligne encore à quel point sa foi s’inscrit dans une vision bien particulière de la société.
En conclusion : une foi chrétienne… mais atypique
Donald Trump se définit sans équivoque comme chrétien. Sa foi s’inscrit dans une tradition protestante presbytérienne d’enfance, dont il s’est éloigné au profit d’une vision non-dénominationnelle plus vague et politique. Sa pratique religieuse reste discrète, loin d’une spiritualité fervente ou théologiquement approfondie.
Sa relation avec le christianisme est indissociable de son ancrage politique. Il exploite cette affiliation pour mobiliser des groupes conservateurs et défendre une cause nationaliste chrétienne. Mais cela semble nourrir plus de clivages que d’unité.
Alors, Donald Trump est-il un vrai croyant, un opportuniste de la foi, ou un peu des deux ? La réponse dépend peut-être de ce que chacun considère comme « faire œuvre de foi » en démocratie. En tout cas, son « What faith is Donald Trump? » reste un mystère captivant au croisement du religieux et du politique.
Quelle est la religion professée par Donald Trump ?
Donald Trump s’identifie comme chrétien. Initialement presbytérien, il se décrit depuis 2020 comme chrétien non dénominationnel, une forme de protestantisme flexible sans affiliation formelle.
Donald Trump est-il un membre actif d’une église ?
Bien qu’il ait fréquenté la Marble Collegiate Church dans sa jeunesse, Trump n’est pas considéré comme un membre actif actuellement. Il assiste rarement aux offices, sauf à certaines célébrations de fêtes.
Comment Donald Trump utilise-t-il sa foi dans sa vie politique ?
Trump entretient des alliances avec des leaders évangéliques et prône une forme de nationalisme chrétien. Il a créé un bureau de la foi à la Maison-Blanche pour combattre ce qu’il appelle le biais anti-chrétien.
Quelle a été l’influence de la foi de Trump sur sa famille ?
Sa fille Ivanka est née presbytérienne mais a converti à la judaïsme orthodoxe. Trump lui-même a montré du respect envers le judaïsme, notamment lors de sa visite historique au Mur des Lamentations.
Quelle est la perception publique de la foi de Donald Trump ?
Une majorité d’Américains doutent de sa religiosité. Beaucoup pensent qu’il a une connaissance superficielle du christianisme. Trump évite souvent de détailler ses croyances personnelles.