Maria Levy
Written By Maria Levy

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Qu’est-ce qu’une cadence féminine ?

Qu'est-ce qu'une cadence féminine ?

Une cadence féminine est une forme de cadence musicale qui se termine sur un temps faible ou une position faible dans la mesure, offrant une résolution subtile ou délicate plutôt qu’une conclusion forte. Ce concept renvoie aussi à la poésie et à la prose, où il désigne une phrase ou un vers se terminant sur une syllabe non accentuée.

Définition et caractéristiques principales

En musique, la cadence féminine désigne un point final placé sur un battement faible. Par exemple, dans une mesure en 4/4, si la dernière note de la phrase tombe sur le deuxième, le troisième ou le quatrième temps, on parle alors de cadence féminine.

  • Se termine sur un temps faible ou position faible
  • Donne une sensation plus douce, moins définitive qu’une cadence masculine
  • Dans la poésie, elle correspond à une fin de ligne sur une syllabe non accentuée

Comparaison avec la cadence masculine

Contrairement à la cadence féminine, la cadence masculine se conclut sur un temps fort ou une syllabe accentuée. Par exemple:

Type de cadence Emplacement final Effet sonore ou rythmique
Féminine Temps faible Résolution subtile, douce
Masculine Temps fort Résolution nette, affirmée

Cette distinction rythmique modifie la perception de la clôture musicale ou verbale.

Origine et étymologie

Le terme féminine vient du latin femininus, signifiant « relatif aux femmes ». Cadence provient de cadentia, évoquant une « chute » ou une inflexion descendante. Ainsi, la cadence féminine indique une fin « faible » ou plus délicate.

Utilisation dans la théorie musicale

Les compositeurs s’appuient sur la cadence féminine pour varier les résolutions harmoniques. Elle crée des passages où la clôture semble suspendue ou moins définitive, offrant un contraste avec les cadences masculines plus marquées.

  • Introduit une tension ou un effet de douceur
  • Apporte de la variété rythmique dans les phrases musicales
  • Utilisé pour créer une ambiance contemplative ou inachevée

Exemples célèbres dans différentes œuvres

Beethoven et Mozart ont fréquemment employé la cadence féminine pour amplifier la nuance émotionnelle de leurs œuvres.

Dans la Sonate au clair de lune de Beethoven, les phrases musicales se terminent parfois sur des temps faibles, créant un effet poignant de réflexion.

En poésie, Shakespeare, et plus récemment Emily Dickinson, ont utilisé des cadences féminines pour alléger le rythme ou suggérer une continuité au-delà du vers.

Notes sur l’usage et la terminologie

Le vocabulaire classique distingue la cadence féminine et masculine selon le poids rythmique, mais ce choix de termes est parfois critiqué actuellement pour son manque de neutralité.

  • Certains préfèrent parler de cadence faible (féminine) et forte (masculine).
  • Le terme féminine cadence reste largement employé en musicologie traditionnelle.
  • La cadence féminine revêt aussi une dimension expressive en littérature, adoucissant la conclusion d’un passage.

Résumé des points clés

Résumé des points clés

  • Cadence féminine : fin sur un temps faible ou syllabe non accentuée.
  • Confère une sensation de résolution douce et moins définitive.
  • Opposée à la cadence masculine, forte et nette.
  • Employée par des grands compositeurs comme Beethoven et Mozart.
  • Utilisée en poésie pour créer un rythme plus fluide ou inachevé.
  • Origine latine des termes reflète la notion de faible chute.
  • Termes contestés aujourd’hui mais toujours en usage traditionnel.

Qu’est-ce qu’une cadence féminine ? (Et pourquoi ça fait du bien à vos oreilles)

Une cadence féminine est une conclusion musicale ou rythmique qui se place sur un temps faible, offrant un sentiment de résolution douce, subtile, presque délicate. Elle tranche avec la cadence masculine, plus énergique, qui se pose sur un temps fort.

Ce petit détail change tout. Imaginez que vous écoutez un morceau de musique ou lisez un poème et que la fin semble moins impérative, plus flottante, moins catégorique. Voilà l’effet charmeur de la cadence féminine.

Un pas de danse entre forts et faibles

En musique, les temps forts sont comme les projecteurs sur la scène. Ils crient “attention, gros plan!”. Les temps faibles, eux, murmurent à l’oreille une fin discrète, voire hésitante.

Alors, une cadence féminine, c’est un accord ou une note finale qui atterrit précisément sur ce temps faible. Par exemple, si vous pensez en mesure de 4 temps, la cadence tombe sur le 2ème ou 4ème temps, là où l’on s’y attend un peu moins.

Ce coup de grâce douce est aussi appelé “feminine perfect cadence” dans certaines écoles de théorie musicale anglaises. C’est une petite touche d’élégance, un trait de pinceau subtil.

Un héritage de mots et de sons

Le terme vient du latin : “femininus” signifie féminin ou relatif à la femme, et “cadentia” signifiant chute. Pourquoi une chute féminine ? Parce que cette dernière chute rythmique est dite plus “faible”, plus “légère”.

Bon, aujourd’hui, certains trouvent ces termes un peu désuets ou pas très politiquement corrects. Mais dans la musique, ils parlent toujours — et avec charme — cette langue codifiée.

Féminine vs Masculine : mains dans la main

La cadence masculine finit toujours fort, placée sur un temps fort, par exemple le premier ou troisième temps dans une mesure à quatre temps. On pourrait presque entendre un claquement sec de porte.

À l’inverse, la cadence féminine sonne comme une porte qui se ferme doucement, voire qui reste un peu entrouverte. C’est moins “stop” et plus “à suivre…”.

Emotions et tensions naissent ainsi d’alternances entre ces types de cadences, jouant un rôle crucial dans la narration musicale.

Les grands maîtres à la plume… et au piano

Ludwig van Beethoven s’est servi de la cadence féminine dans sa fameuse “Sonate au clair de lune”. Dans le premier mouvement, elle crée un voile mélancolique. Une phrase se termine presque en suspens, invitant l’auditeur à méditer plutôt qu’à applaudir.

Mozart aussi, maître de la nuance, utilisait ces petites touches pour varier l’intensité, donnant respiration et subtilité à ses œuvres. Et dans un univers littéraire, Shakespeare a usé de la cadence féminine pour adoucir ses vers, jouant avec le rythme pour transmettre l’ambiguïté des émotions.

Emily Dickinson, dans sa poésie, emploie la cadence féminine pour sonner mystérieuse, profonde. Par exemple, sa ligne célèbre “A Bird came down the Walk—” termine sur une syllabe non accentuée, donnant une impression de léger flottement.

Cadences féminines dans la vie de tous les jours ?

Vous vous demandez si elle ne s’infiltre pas hors des partoches et poèmes ? Eh bien, oui ! La cadence féminine, c’est un peu comme la fin douce d’une phrase quand vous parlez, celle qui laisse entendre “Eh bien, on en reparle”.

Elle sert à ne pas claquer la porte trop fort dans une conversation. C’est l’équivalent sonore d’un sourire en coin, un “je n’ai pas fini” ou un “je vous laisse deviner la suite”.

Pourquoi la cadence féminine ne manque pas de punch malgré tout ?

Pourquoi la cadence féminine ne manque pas de punch malgré tout ?

Si elle se place sur un temps faible, ne pensez pas qu’elle soit faiblarde. Au contraire, elle installe une tension très intéressante et prépare la suite.

On pourrait la voir comme un suspense, un report de la résolution, un moment de pause presque magique.

“By using feminine cadences, the composer allows the phrase to breathe, defying closure and inviting a more poetic contemplation.” — Igor Stravinsky

En résumé : quand le subtil prend le devant

La cadence féminine est un outil précieux pour les compositeurs et écrivains qui cherchent à nuancer, colorer, et enrichir leurs créations rythmiques et textuelles.

Elle donne une fin douce, placée sur un temps faible, une sorte de chute légère qui invite à poursuivre la réflexion ou à savourer le moment. On la retrouve dans divers décors, de la musique classique au poème moderne. Même si ses appellations masculines ou féminines peuvent dérouter aujourd’hui, le phénomène rythmique lui, demeure limpide et fascinant.

Vous voulez écouter la cadence féminine ?

  • Tentez un morceau comme la Sonate au clair de lune de Beethoven.
  • Écoutez attentivement les phrases qui ne finissent pas sur un accord bien marqué.
  • Ou lisez à voix haute un poème d’Emily Dickinson, en remarquant comment certaines phrases semblent flotter.

Alors, la prochaine fois que vous entendrez un morceau ou lirez un texte, demandez-vous si la fin se pose fermement ou glisse avec délicatesse. Vous êtes probablement face à une cadence féminine, cette petite nuance qui fait toute la différence.

Pour aller plus loin

Consultez le Norton Anthology of Western Music pour plonger dans des analyses à la loupe. Pour la prose et la poésie, The Elements of Style de Strunk et White vous aidera à saisir ces petites subtilités rythmiques.


Qu’est-ce qu’une cadence féminine en musique ?

Une cadence féminine est une conclusion musicale qui se termine sur un temps faible du rythme. Elle apporte une résolution plus douce, contrairement à la cadence masculine qui finit sur un temps fort.

Comment différencier une cadence féminine d’une cadence masculine ?

La cadence masculine se termine sur un temps fort, marqué et accentué. La cadence féminine finit sur un temps faible ou non accentué, donnant une sensation plus fluide ou inachevée.

Pourquoi utilise-t-on une cadence féminine dans une composition ?

Elle ajoute de la variété rythmique et une nuance émotionnelle. Elle crée une atmosphère plus légère ou ouverte, souvent pour prolonger ou atténuer la fin d’une phrase musicale.

Quels exemples célèbres montrent une utilisation de la cadence féminine ?

Dans la Sonate au clair de lune de Beethoven, des cadences féminines ponctuent le premier mouvement, créant un effet de douceur et de réflexion inachevée.

Quelle est l’origine du terme “cadence féminine” ?

“Féminine” vient du latin “femininus” qui signifie féminin. “Cadence” dérive du latin “cadentia”, signifiant chute ou inflexion descendante.

La cadence féminine existe-t-elle en littérature ?

Oui, en poésie, elle désigne une fin de phrase ou de vers sur une syllabe non accentuée, apportant une conclusion plus douce ou ouverte.

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