Maria Levy
Written By Maria Levy

Magazine #1 Mariage, Amour & Inspirations.

Pourquoi “Je t’aime… moi non plus” a-t-il été interdit ?

Pourquoi "Je t'aime... moi non plus" a-t-il été interdit ?

“Je t’aime… moi non plus” est une chanson écrite par Serge Gainsbourg en 1967. Elle est devenue célèbre en 1969 sous la forme d’un duo avec Jane Birkin. La raison principale de son interdiction réside dans ses paroles explicites et les sons suggestifs qui l’accompagnent.

1. Contexte de la chanson

Initialement composée pour Brigitte Bardot, la chanson reflète une intimité sexuelle sans tabou. Gainsbourg a écrit “Je t’aime” à la demande de Bardot après un rendez-vous décevant. La version enregistrée avec Bardot a été retirée avant sa sortie, à sa demande, sous la pression médiatique et familiale.

Plus tard, Gainsbourg et Jane Birkin, alors en couple, ont enregistré une nouvelle version. Cette interprétation, avec ses respirations lourdes et ses gémissements, a marqué la chanson d’une connotation érotique très explicite.

2. Contenu et thèmes explicites

  • Les paroles décrivent un dialogue amoureux pendant un rapport sexuel.
  • Exemples : “Je vais et je viens, entre tes reins”
  • La vocalisation intègre des halètements et des souffles suggestifs.
  • La musique, douce et baroque, contraste avec le caractère très sexuel des paroles.

Gainsbourg a qualifié la chanson d’”anti-fuck”, exprimant la frustration et la complexité de l’amour physique.

3. Réactions et interdictions dans plusieurs pays

À cause de son contenu, la chanson fut censurée par la BBC au Royaume-Uni, interdite à la radio en Espagne, en Italie, en Suède et au Brésil. En France, sa diffusion était limitée aux horaires tardifs, et aux États-Unis, elle a reçu un traitement similaire.

  • Le Vatican a officiellement dénoncé la chanson.
  • En Italie, le directeur du label de disques qui la distribuait fut emprisonné.
  • La BBC la retira des ondes malgré son succès commercial.

4. Motifs principaux de l’interdiction

  • Halètements et gémissements suggestifs dans la version Birkin.
  • L’impression que la chanson documentait un acte sexuel réel.
  • La nature provocante de son texte, considéré comme offensant pour la morale publique.

Cette provocation, à une époque où les normes sociales sur la sexualité restaient strictes, a déclenché une forte controverse.

5. Impact commercial et culturel

Malgré la controverse, “Je t’aime… moi non plus” a rencontré un grand succès :

Année Ventes mondiales Classements clés
1969 3 millions d’exemplaires vendus Seconde place au Royaume-Uni avant retrait
1970s Atteint la 1re place UK après réédition 31 semaines dans les charts britanniques
1986 4 millions d’exemplaires vendus
1996 6 millions totales

La chanson est devenue un symbole de la censure musicale et de la contestation des normes sexuelles. Elle a influencé des artistes comme Donna Summer pour “Love to Love You Baby”.

6. Réactions des artistes

  • Serge Gainsbourg regrettait l’interprétation négative : “J’ai écrit une chanson d’amour et on l’a mal prise.”
  • Jane Birkin a affirmé que ce n’était pas une chanson grossière et que la controverse était mal comprise notamment par le public anglais.
  • Gainsbourg décrivait ironiquement le pape comme “notre meilleur attaché de presse”.

7. Héritage et importance culturelle

7. Héritage et importance culturelle

La polémique autour de “Je t’aime… moi non plus” a renforcé sa renommée. C’est la première chanson en langue étrangère à atteindre la première place au Royaume-Uni malgré sa censure. Elle reste une référence dans les études sur la musique, la sexualité, et la censure.

Inspo +  Jumeaux d'anniversaire : comprendre la coïncidence des anniversaires et ses implications sociales

Son influence s’étend également au cinéma et à la culture populaire, notamment avec un film érotique réalisé par Gainsbourg en 1976 et une présence symbolique lors des cérémonies comme les Jeux Paralympiques d’été 2024.

Points clés à retenir :

  • La chanson a été bannie pour ses paroles et halètements à caractère sexuel explicite.
  • Plusieurs pays, notamment le Royaume-Uni, l’Italie, et le Brésil, ont censuré la chanson.
  • Le Vatican l’a officiellement dénoncée, soulignant le contraste entre musique et morale religieuse.
  • Malgré les interdictions, la chanson a rencontré un grand succès commercial mondial.
  • Elle demeure un symbole majeur de censure musicale et d’expression érotique en pop culture.

Pourquoi « Je t’aime » a-t-il été interdit ?

Le tube « Je t’aime… moi non plus », ce joyau sulfureux de Serge Gainsbourg, a été interdit dans plusieurs pays à cause de son contenu érotique explicite et des halètements suggestifs de Jane Birkin. La chanson a fait scandale dès sa sortie, suscitant colère, censure et débats sur la liberté d’expression artistique. Plongeons ensemble dans les coulisses de cette histoire, où amour et controverse se mêlent étroitement.

Un contexte glamour et subversif

En 1967, Serge Gainsbourg compose la chanson initialement pour Brigitte Bardot. Une histoire d’amour passionnée et tumultueuse, qui a inspiré un texte à la fois intime et provocateur. Après un rendez-vous décevant, Bardot demande à Gainsbourg, en guise de pénitence, la plus belle chanson d’amour possible. Sans tarder, il écrit « Je t’aime » et « Bonnie and Clyde » la même nuit.

La première version est enregistrée en secret dans un petit studio parisien, avec Bardot au chant. Cependant, Bardot, prudente, demande qu’on ne la publie pas, sous la pression de son mari et pour préserver sa réputation.

Ce n’est qu’en 1968, lorsque Gainsbourg entame une liaison avec Jane Birkin sur le tournage du film Slogan, qu’une autre version voit le jour. Birkin, séduite par la chanson, accepte d’enregistrer le duo avec lui. Résultat : une interprétation encore plus sulfureuse, avec des respirations audibles qui vont faire couler beaucoup d’encre.

Des paroles audacieuses, une musique sensuelle

« Je t’aime… moi non plus » ne se contente pas d’être une chanson d’amour classique. Les paroles tissent un dialogue entre deux amoureux pendant l’acte, avec des phrases telles que :

  • « Je vais et je viens, entre tes reins »
  • « Tu es la vague, moi l’île nue »
  • « L’amour physique est sans issue »

L’ensemble est porté par une mélodie de style pop baroque, douce et hypnotique, jouée à l’orgue et à la guitare. Ces mots et cette musique enveloppent une scène intime, presque voyeuriste.

Jane Birkin raconte avec humour avoir été invitée à calmer ses halètements entre les prises : « Si tu écoutes le disque, tu entends même un silence à un moment, quand je me suis arrêtée de respirer. » Cette respiration brisée accentue le côté torride et inédit pour l’époque.

Une chanson bannie… mais pourquoi ?

Malgré son charme et sa poésie, « Je t’aime… moi non plus » choque. Son érotisme explicite est une provocation pour les sociétés conservatrices de la fin des années 1960. La sexualité exprimée sans tabou, par le sexe et la voix, dérangent les oreilles et les mœurs.

Inspo +  Que symbolisent les lions ? Comprendre leur signification culturelle et spirituelle à travers l'histoire.

Les radios de plusieurs pays censurent la chanson :

  • Interdite en Espagne, en Italie, en Suède et au Brésil
  • Bannie des ondes anglaises par la BBC (première fois qu’un tube numéro un est ainsi censuré)
  • A de rares diffusions en France, uniquement après 23 heures

L’élément déclencheur est surtout la respiration suggestive de Birkin. Certains imaginent même que les deux artistes auraient enregistré une scène d’acte sexuel réel en studio, ce que Gainsbourg s’empresse de démentir avec humour : « Heureusement que non, sinon ça aurait fait un disque long jeu. »

La censure devient une affaire d’État. Le Vatican dénonce la chanson publiquement, et en Italie, le directeur de la maison de disques est carrément emprisonné pour atteinte à la moralité publique. Il est même excommunié par le pape Paul VI, ce que Gainsbourg qualifie plus tard ironiquement de « meilleur coup de pub ». En somme, la chanson fait parler d’elle comme jamais.

Du scandale au succès planétaire

Malgré les interdits, « Je t’aime… moi non plus » devient un véritable phénomène. En octobre 1969, elle a déjà vendu trois millions de copies en Europe. Le public avide de nouveauté et de transgression se passionne pour ce morceau sulfureux.

En Angleterre, la chanson grimpe jusqu’à la deuxième place avant que la maison de disques Fontana, craignant la polémique, retire le disque. Un label plus petit, Major Minor Records, rachète les droits et relance la chanson. Cette fois, elle atteint la première place, devenant le premier single interdit à y parvenir et la première chanson étrangère en anglais à dominer le top britannique. Pas mal, pour un petit scandale !

Aux États-Unis, le succès est plus modéré. Atteignant la 58e place du Billboard Hot 100, elle bénéficie d’une diffusion limitée. Mercury Records, son distributeur américain, est accusé d’avoir lancé un morceau « obscène ». Mais le disque s’écoule tout de même à environ 150 000 exemplaires.

Avec un total mondial de six millions de disques vendus à la fin des années 1990, la chanson s’impose comme un classique, malgré ou grâce à sa réputation sulfureuse.

Une chanson au charme controversé : réactions des artistes

Une chanson au charme controversé : réactions des artistes

Serge Gainsbourg lui-même se désole qu’on ait si mal reçu cette chanson, qu’il considère comme une œuvre pure et sincère : « Pour la première fois, j’ai écrit une chanson d’amour et ça a été pris à mal. » Il ironise sur la publicité négative offerte par le Vatican, qu’il voit comme un allié inattendu.

Jane Birkin, de son côté, relativise : « Ce n’était pas une chanson graveleuse du tout. Je ne comprends pas tout ce tapage. Les Anglais ne l’ont pas comprise. Peut-être qu’ils ne savent toujours pas de quoi il s’agit. »

Elle confie aussi une petite anecdote révélatrice : elle a chanté ce morceau par jalousie, voulant être la seule à partager ce moment intime avec Gainsbourg. Voilà qui ajoute un peu de piment à l’histoire !

Quelle est l’héritage de « Je t’aime » ?

Plus qu’un simple hit, « Je t’aime… moi non plus » est devenu un symbole. Un exemple célèbre de la censure musicale liée à la sexualité. Son influence dépasse les frontières françaises et musicales.

Inspo +  Les vœux de mariage : Signification, histoire et personnalisation des promesses échangées

Elle inspire notamment la chanson disco « Love to Love You Baby » de Donna Summer, produite par Giorgio Moroder et Pete Bellotte. Le souffle lascif de Birkin trouve un écho sur les pistes de danse des années 70.

En 2024, une version instrumentale a même été jouée lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques d’été, confirmant la longévité et la reconnaissance culturelle du titre.

Enfin, la controverse autour de la chanson pousse à réfléchir sur la liberté artistique, l’évolution des mœurs et l’hypocrisie parfois des institutions. Le fait qu’elle soit toujours discutée aujourd’hui prouve que son impact va bien au-delà d’un simple morceau pop.

Un phénomène qui fait encore parler

“Le pop équivalent d’un film Emmanuelle,” ainsi qualifiait un magazine à l’époque. Aujourd’hui, cette chanson cultive son aura de scandaleuse innocence.

Alors, pourquoi « Je t’aime » a-t-il été interdit ? Pour avoir bousculé les tabous avec une audace sonore et lyrique peu commune. Pour avoir osé mettre à nu la passion et le désir, au risque de choquer la bienséance officielle.

Et vous, que pensez-vous de ce tube toujours controversé ? Serait-il encore interdit aujourd’hui ou ferait-il plutôt tourner les têtes sur les plateformes de streaming ? Une question qui, comme un bon refrain, reste en suspens…


Pourquoi la chanson “Je t’aime… moi non plus” a-t-elle été interdite dans plusieurs pays ?

La chanson a été censurée à cause de ses paroles explicites et de ses sons suggestifs. Les halètements et bruits sexuels ont choqué les auditeurs, menant à des interdictions sur les radios dans plusieurs pays.

Quelles parties de la chanson ont suscité le plus de controverses ?

Les halètements entrecoupés et les paroles sexuelles directes ont été les principaux motifs de censure. Certains ont cru à tort que l’enregistrement montrait un rapport sexuel réel.

Quels pays ont interdit la diffusion de cette chanson et pourquoi ?

Elle a été interdite en Espagne, Suède, Brésil, Italie, Royaume-Uni (avant 11 heures) et en partie aux États-Unis. L’Église catholique et plusieurs autorités morales l’ont condamnée pour atteinte à la décence publique.

Quelle a été la réaction des artistes face à la censure ?

Serge Gainsbourg était contrarié mais respectait la demande initiale de Brigitte Bardot de ne pas sortir la première version. Jane Birkin a estimé que la chanson n’était pas grossière et que la controverse était exagérée.

Comment cette interdiction a-t-elle influencé la popularité de la chanson ?

Malgré la censure, le scandale a accru sa notoriété. La chanson a connu un grand succès commercial, devenant un disque culte et atteignant même le sommet des charts britanniques.

Leave a Comment