Sarah Abi.
Written By Sarah Abi.

Magazine #1 Mariage, Amour & Inspirations.

Qu’est-ce qu’une robe bouddhiste ?

Qu'est-ce qu'une robe bouddhiste ?

La robe bouddhiste est appelée Kasaya. Ce terme vient du sanskrit « kāṣāya » signifiant « couleur » ou « teinture ». Elle désigne le vêtement monastique porté par les moines et moniales bouddhistes. Souvent teinte en jaune safran ou rouge, la Kasaya incarne la renonciation aux plaisirs matériels et l’engagement au chemin spirituel.

Origines historiques de la Kasaya

La tradition de la Kasaya remonte à l’époque du Bouddha, il y a près de 2500 ans. Le Bouddha lui-même portait un vêtement modeste fabriqué à partir de tissus abandonnés, symbolisant l’humilité. Ces robes étaient constituées de trois grandes pièces de tissu assemblées, représentant un lien profond avec la simplicité et le détachement. Cette pratique est relatée dans les textes du Vinaya-Pitaka.

Les représentations classiques du Bouddha le montrent portant sa robe, souvent en laissant l’épaule droite découverte, une posture rappelant le travail et la vigilance sur le chemin monastique.

Terminologies et composants des robes bouddhistes

  • Kasaya (Kāṣāya) : Le terme général pour la robe monastique dans les traditions bouddhistes de l’Inde ancienne.
  • Civara (cīvara) : Terme sanskrit et pali désignant la robe sans référence à la couleur ou au style précis.
  • Sanghati : La couche extérieure portée par-dessus l’uttarāsaṅga (robe principale) et l’antarvāsa (sous-vêtement). Elle offre un supplément de chaleur ou sert lors d’occasions formelles.

Les trois composantes principales dans le bouddhisme Theravāda

Les trois composantes principales dans le bouddhisme Theravāda

Nom Description Fonction
Uttarasanga Robe extérieure couvrant le haut du corps, généralement portée avec l’épaule droite découverte. Symbole de disponibilité au travail monastique
Antaravasaka Robe intérieure habillant la partie inférieure du corps, proche d’une jupe. Confort et modestie
Sanghati Robe d’extérieur double épaisseur portée par dessus les autres, notamment lors d’occasions spéciales. Protection contre le froid et habillement cérémoniel

Variations culturelles des robes bouddhistes

Robes dans le bouddhisme chinois : Jiasha

En Chine, la robe appelée jiasha est un tissu patchwork porté sur une longue robe croisée nommée zhiduo. On reconnaît une évolution des couleurs au fil des siècles : du rouge au gris-noir lors de la dynastie Tang, époque où les moines étaient surnommés Ziyi, « ceux qui portent la robe noire ».

Robes dans le bouddhisme japonais : Kesa

Au Japon, le kesa dérive du terme chinois jiasha. Il s’agit d’une pièce rectangulaire et patchwork, portée sur un long kimono appelé jikitotsu. Le kesa est porté de manière à exposer l’épaule droite sauf lors de cérémonies, démontrant respect et dévotion envers le Bouddha.

Robes dans le bouddhisme tibétain

Robes dans le bouddhisme tibétain

  • Les robes tibétaines sont souvent rouges ou marron, symbolisant différents aspects spirituels.
  • Différents vêtements portent des noms spécifiques tels que dhonka (chemise ample), shemdap (jupe), chogyu et zhen (robes pour cérémonies et usage quotidien).

Symbolisme et fonctions des robes bouddhistes

La Kasaya n’est pas qu’un vêtement ; elle est un signe de renoncement aux biens matériels et un rappel constant des vœux monastiques. Le port des robes reflète l’humilité, la chasteté, l’obéissance et l’engagement envers la discipline bouddhiste.

La forme et les couleurs varient, mais la fonction centrale reste la même : incarner la vie spirituelle et la dévotion au chemin du Bouddha.

Pratiques contemporaines et continuité

Les moines du monde entier continuent de porter la Kasaya. Les couleurs et styles s’adaptent aux traditions locales. Malgré ces adaptations, la robe demeure un symbole universel d’unité et de discipline spirituelle.

Points essentiels

Points essentiels

  • Kasaya est le nom principal de la robe monastique bouddhiste.
  • Elle se compose traditionnellement de trois pièces : antarvasaka, uttarāsanga, sanghati.
  • Chaque culture adapte le style et la couleur : jiasha (Chine), kesa (Japon), robes rouges/marrons (Tibet).
  • La robe symbolise la renonciation, la simplicité, et un engagement spirituel profond.
  • Originaire de l’époque du Bouddha, la tradition continue dans toutes les écoles bouddhistes actuelles.

Qu’est-ce qu’une robe bouddhiste ? Une plongée dans le mystère du Kasaya

La robe portée par les moines et moniales bouddhistes s’appelle le Kasaya. Ce nom sonne un peu comme une incantation ancienne et, en effet, il puise ses racines dans la tradition séculaire remontant à l’époque même du Bouddha, il y a environ 2500 ans. Mais qu’est-ce qui rend cette robe si spéciale ? Et pourquoi ce simple vêtement fascine-t-il autant ?

On pourrait penser qu’une robe n’est qu’un morceau de tissu, mais la Kasaya dépasse cette définition. Elle incarne un engagement profond — un symbole vivant de renoncement, un rappel constant du chemin spirituel emprunté par les membres de la sangha.

Le Kasaya, un vêtement chargé d’histoire et de symboles

Le mot Kasaya vient du sanskrit « kāṣāya » qui signifie littéralement « couleur » ou « encre », faisant référence à la teinte originale de ce vêtement : un jaune safran ou rougeâtre. Pourquoi ces couleurs ? Leur origine remonte à l’usage de tissus teints avec des teintures naturelles, souvent des déchets récupérés et recyclés. Lorsque ces vêtements étaient cousus à partir de morceaux de tissu divers récupérés, ils devenaient l’image même de l’humilité – un rejet des ornements du monde matériel.

Imaginez marcher dans les pas du Bouddha lui-même. Il portait une robe patchwork confectionnée avec des morceaux de tissu « abandonnés », cousus selon des règles strictes établies dans les anciens textes du Vinaya-Pitaka. Cette tradition monastique repose sur l’humilité et la simplicité.

Imaginez marcher dans les pas du Bouddha lui-même. Il portait une robe patchwork confectionnée avec des morceaux de tissu « abandonnés », cousus selon des règles strictes établies dans les anciens textes du Vinaya-Pitaka. Cette tradition monastique repose sur l’humilité et la simplicité.

Les pièces du Kasaya : simplicité et fonctionnalité

La robe Kasaya n’est pas un simple textile. Elle est composée de plusieurs pièces, surtout dans les traditions Theravāda :

  • Uttarasanga : la robe supérieure enveloppant le corps, souvent portée en laissant l’épaule droite découverte, signe de disponibilité à l’effort.
  • Antaravasaka : la robe intérieure couvrant la partie basse du corps, un peu comme une jupe dans l’Inde ancienne.
  • Sanghati : une robe extérieure épaisse, utilisée lorsqu’il fait froid ou lors d’occasions formelles.

Pour les moniales, le vêtement devient souvent un peu plus complexe, avec cinq pièces incluant des tissus supplémentaires pour la pudeur et des tissus de bain.

Varier les couleurs : nuances d’une spiritualité multiforme

Le Kasaya n’a pas une couleur unique dans tout le monde bouddhiste. En fait, le choix des coloris varie grandement selon les cultures et les écoles :

  • Theravāda : la robe safran symbolise une franc homage à la tradition du Bouddha, avec un riche rouge orangé qui éblouit sous le soleil tropical.
  • Le Tibet : les moines portent plutôt du rouge ou du maroon, des symboles qui conjuguent discipline et spiritualité. Ici, la Kasaya se décompose en plusieurs pièces, comme le dhonka (chemise à manches courtes) et le shemdap (jupe).
  • Chine : le terme Jiasha désigne la robe bouddhiste, un patchwork coloré au départ rouge vif, passé ensuite au gris/noir durant la dynastie Tang, avec des robes nommées Ziyi.
  • Japon : le Kesa est une adaptation de la Kasaya, souvent portée avec l’épaule droite découverte, en signe de respect à Bouddha.

On pourrait presque croire que chaque couleur raconte une histoire, et c’est bien le cas. Cela reflète non seulement des traditions régionales, mais aussi des nuances dans la pratique et la philosophie bouddhistes.

On pourrait presque croire que chaque couleur raconte une histoire, et c’est bien le cas. Cela reflète non seulement des traditions régionales, mais aussi des nuances dans la pratique et la philosophie bouddhistes.

Dans l’œil de l’art et de l’histoire

Le Kasaya apparaît fréquemment dans l’art ancien. Des fresques indiennes aux sculptures chinoises, le Bouddha est presque systématiquement représenté vêtu d’une robe rougeâtre ou safran, dévoilant à la fois sa nature humble et son ascétisme.

Cette représentation a traversé le temps. Elle incarne la continuité d’un message spirituel. Quand on contemple une statue ou une peinture du Bouddha, on voit aussi l’écho du tissu rudimentaire qu’il portait — un rappel que l’essence de la foi bouddhiste ne réside pas dans l’apparat, mais dans la simplicité.

Kasaya aujourd’hui : un symbole toujours vivant

Malgré les siècles, la tradition de porter le Kasaya ne s’est pas estompée. Elle a même trouvé un écho sur chaque continent, des monastères du Sri Lanka aux temples du Japon, en passant par les centres de méditation occidentaux.

Aujourd’hui, les couleurs et les styles peuvent différer, mais votre attention se fixe toujours sur ce vêtement quand il est porté. Il reste une signalisation claire d’un engagement personnel et profond, visible au premier coup d’œil. Imaginez être en voyage et repérer un moine ou une moniale uniquement grâce au Kasaya et vous saisiriez l’essence même du Bouddhisme en un instant.

Passeport pour la spiritualité : un vêtement, mille histoires

Quand on sait que chaque robe est cousue, donnés, et portés selon des règles bien précises, on comprend qu’il ne s’agit pas d’un simple costume. C’est un manifeste de vie, une armure contre les distractions du monde.

Vous pourriez vous demander : est-il possible pour nous, simples mortels, d’apprécier cette profonde simplicité sans porter nous-mêmes la Kasaya ? Oui, absolument. La Kasaya nous rappelle que la voie spirituelle commence par le lâcher-prise, l’humilité et l’engagement – des valeurs universelles accessibles à tous.

En résumé : Pourquoi la Kasaya fascine-t-elle autant ?

Elle est bien plus qu’un vêtement. C’est un langage silencieux, un signal visible d’une vie tournée vers l’éveil. Elle unit millions de pratiquants à travers histoires, cultures, et générations. Qu’il s’appelle Kasaya, Jiasha, Kesa ou simplement Civara, ce vêtement est l’estampe vivante du Bouddhisme.

Alors, la prochaine fois que vous croiserez un moine bouddhiste, vous reconnaîtrez cette robe — et, peut-être, vous vous demanderez ce qu’elle vous enseigne sur la simplicité et le cheminement intérieur.


  • Qu’est-ce qu’un Kasaya dans le bouddhisme ?
  • Le Kasaya est la robe monastique portée par les moines et nonnes bouddhistes. Elle symbolise le renoncement et l’engagement spirituel. Sa couleur traditionnelle provient de la teinture au safran.

  • Quels sont les éléments constituant le Kasaya ?
  • Le Kasaya comprend trois pièces : l’uttarasanga (robe principale couvrant le corps), l’antaravasaka (vêtement intérieur) et le sanghati (robe extérieure pour la chaleur ou les occasions officielles).

  • Pourquoi la robe bouddhiste est-elle appelée Civara ?
  • Civara est le terme sanskrit et pali pour désigner la robe monastique. Il désigne la robe sans se préoccuper de la couleur ou du style, reflétant la simplicité de la vie monastique.

  • Comment la robe est-elle appelée en bouddhisme chinois ?
  • En Chine, la robe bouddhiste est appelée Jiasha, un terme dérivé du mot Kasaya. Elle est souvent rouge et peut varier selon les périodes historiques.

  • Quelle est la signification symbolique des robes bouddhistes ?
  • Les robes symbolisent la pauvreté, la simplicité et la discipline. Elles rappellent les vœux des moines et nonnes et leur cheminement vers l’éveil en suivant les enseignements du Bouddha.

  • Quelles différences existe-t-il dans les robes bouddhistes tibétaines ?
  • La tradition tibétaine utilise des robes rouges avec plusieurs pièces comme le Dhonka et le Shemdap. Elles ont des couleurs et fonctions différentes, témoignant du statut et des occasions.

Leave a Comment