Sarah Abi.
Written By Sarah Abi.

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Est-il possible de divorcer en Islam si la femme est enceinte ?

Est-il possible de divorcer en Islam si la femme est enceinte ?

Oui, il est possible de divorcer en Islam si la femme est enceinte. Le divorce prend effet même pendant la grossesse, selon la majorité des savants et notamment l’avis du Cheikh Abdel-Aziz Ibn BâZ.

La position générale sur le divorce de la femme enceinte

Le Cheikh ‘Abdel-‘Azîz Ibn BâZ confirme que le divorce pendant la grossesse est permis. Cette position repose sur des textes prophétiques et le consensus parmi de nombreux savants. Il n’existe aucun fondement religieux interdisant ce divorce.

Le hadîth prophétique concernant le divorce et la grossesse

Le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) a conseillé à ‘Abdullâh Ibn ‘Oumar de divorcer sa femme seulement après qu’elle ait purifié son état, que ce soit en période de pureté, de menstruations ou pendant la grossesse. Cela montre que la grossesse n’empêche pas la validité du divorce.

Différentes écoles juridiques et avis des savants

Différentes écoles juridiques et avis des savants

  • L’école chafiite considère le divorce permis si la grossesse est ouverte et apparente.
  • Nombre de savants reconnus, comme Ibn Moundhir, Ibn Tâws, Mâlik, Ahmad, et d’autres soutiennent cette position.
  • Cependant, certains malékites trouvent ce divorce interdit ou blâmable.
  • Ibn Moudhir, dans une autre interprétation, voit le divorce de la femme enceinte comme blâmable, selon un avis minoritaire.

Avis des savants de la Lajnah ad-Dâ-ima

Les experts de cette commission sont également d’accord que le divorce d’une femme enceinte est permis si une nécessité le justifie. Ils confirment que cette pratique est conforme à la charia.

Conditions précises pour la validité du divorce en Islam

  • La femme doit être en état de pureté ou enceinte, sans qu’un rapport sexuel ait eu lieu durant la période de pureté.
  • Le divorce prononcé pendant les menstruations, lochies, ou période de pureté avec rapport sexuel et sans grossesse ne prend pas effet, selon l’avis majoritaire.
  • Le juge peut autoriser le divorce même en ces périodes si un différend survient.
  • Le mari doit être sain d’esprit, non ivre, et ne pas agir sous contrainte ou colère extrême pour que le divorce soit valide.

Le rôle du juge et situations spécifiques

En cas de désaccord sur la validité du divorce, le juge est habilité à trancher. Par exemple, si le mari est ivre, contraint, ou atteint d’une maladie mentale, le divorce peut être considéré nul. Ceci est basé sur des hadîths du Prophète qui indiquent que la raison affecte la validité des actes juridiques.

Respect de la période de viduité (Idda) après divorce

Respect de la période de viduité (Idda) après divorce

Après le divorce, la femme doit observer la période d’Idda. Si elle n’est pas enceinte, cette période correspond à trois cycles menstruels. En cas de grossesse, la période s’étend jusqu’à l’accouchement.

L’Idda existe pour vérifier la grossesse, assurer la filiation correcte de l’enfant, et permettre de clarifier la situation matrimoniale avant un éventuel remariage.

Résumé des points clés sur le divorce avec grossesse

  • Le divorce de la femme enceinte est valide en Islam selon une majorité de savants et Ibn BâZ.
  • Il n’est pas permis pendant les menstruations ou période où il y a eu rapport sexuel, sauf exceptions.
  • La validité nécessite que le mari soit sain d’esprit et non contraint.
  • Le juge peut intervenir s’il y a contestation ou circonstances particulières.
  • La femme doit observer l’Idda, adaptée si elle est enceinte.
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Est-il possible de divorcer en Islam si la femme est enceinte ? Décryptage clair et sans tabou

Est-il possible de divorcer en Islam si la femme est enceinte ? La réponse courte est oui : le divorce est valide même pendant la grossesse, selon un consensus majoritaire des savants, et notamment l’avis éminent du Cheikh ‘Abdel-‘Azîz Ibn BâZ. Mais pour comprendre les nuances, il faut plonger dans les sources classiques, les hadîths, et les avis juridiques qui ont traversé les siècles.

Allons-y pas à pas. Accrochez-vous, ce n’est pas un sujet à prendre à la légère, mais on va garder ça simple, sans perdre le fil.

Allons-y pas à pas. Accrochez-vous, ce n’est pas un sujet à prendre à la légère, mais on va garder ça simple, sans perdre le fil.

L’avis du Cheikh Ibn BâZ : pas de mal à divorcer si la femme est enceinte

Le Cheikh ‘Abdel-‘Azîz Ibn BâZ, un des savants contemporains les plus respectés, confirme que le divorce d’une femme enceinte n’est pas interdit. Il souligne même qu’il n’y a aucun fondement dans la tradition islamique pour penser autrement.

« C’est une idée fausse de croire que le divorce de la femme enceinte ne prend pas effet. En vérité, tous les savants s’accordent sur sa validité. »

Donc, le divorce en état de grossesse est un acte légal et reconnu, pas une innovation ou un “truc tout nouveau”.

Le hadîth du Prophète (sallallahu `alayhi wa sallam) : où en est-on ?

Un hadîth clé explique la question sous un angle pratique. Le Prophète s’adressa à ‘Abdullâh Ibn ‘Oumar au sujet du divorce :

« Reprends-là et reste avec elle jusqu’à ce qu’elle soit pure, puis qu’elle ait ses menstrues et se purifie à nouveau, ensuite divorce-là si tu le souhaites, avant de la toucher, qu’elle soit en état de pureté ou enceinte. » (Rapporté par Muslim)

Autrement dit, le divorce peut être prononcé à différents moments, y compris lorsque la femme est enceinte, à condition que certains critères soient respectés. Ce hadîth reflète la flexibilité et le réalisme de la Loi islamique.

Les écoles juridiques et les savants : diversité d’opinions avec un consensus majoritaire

L’école Chafiite appuie clairement l’autorisation du divorce si la grossesse est « clairement apparente ». Cela évite toute ambiguïté et protège les droits de la femme enceinte.

Mais on trouve chez certains Malékites une position plus réservée, voyant cela comme interdit. Ibn Moudhir lui-même rapporte une autre variante, où le divorce en cas de grossesse serait blâmable, voire à éviter.

  • Ibn Tâws, Ibn Sîrîn, Hamâd Ibn Abî Souleimân, Mâlik, Ahmad, Ishâq et d’autres savants répètent – ce divorce est permis.
  • Cependant, des voix plus rigides existent, notamment dans certains cercles malékites.

Au final, la majorité des savants attribuent une validité claire au divorce prononcé en cas de grossesse.

Rôle des juges et conditions spéciales rendant le divorce nul ou valide

Le droit islamique ne laisse pas tomber les situations complexes. Si le divorce est prononcé au mauvais moment (pendant les règles, par exemple) ou sous certaines conditions comme la contrainte, l’ivresse ou la folie du mari, il peut ne pas prendre effet.

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Le Prophète (sallallahu `alayhi wa sallam) a dit :

« La plume est levée pour trois personnes : celui qui dort, l’enfant avant la puberté, et le fou jusqu’à ce qu’il soit doué de raison. »

Cela signifie que pour que le divorce soit valide, le mari doit être sain d’esprit, sans contrainte majeure ni ivresse. En cas de doute, c’est au juge de trancher. Si un tribunal prononce le divorce, il vaut automatiquement, même si certaines conditions matérielles sont contestées.

Idda et la protection de la mère et de l’enfant après le divorce

Une fois le divorce prononcé, la femme entre en phase d’idda, une période d’attente visant, entre autres, à confirmer la grossesse et protéger la filiation.

  • Si la femme n’est pas enceinte, la période dure généralement trois cycles menstruels.
  • Si elle est enceinte, elle doit observer l’idda jusqu’à l’accouchement.
  • Cela évite notamment les mariages consécutifs qui pourraient compliquer les droits des enfants à naître.

C’est une mesure sage pour garantir la stabilité et le respect des liens familiaux dans une période parfois difficile.

Mythes et idées reçues : le divorce de la femme enceinte est-il invalide ?

Souvent, dans certains milieux, on entend que le divorce ne pourrait pas être prononcé si la femme est enceinte. D’où vient cette idée ?

Le Cheikh Ibn BâZ rappelle que cette croyance est sans base dans les textes ou dans le consensus des savants. Les malentendus viennent peut-être d’une mauvaise interprétation ou d’une volonté de protéger la femme, mais légalement, le divorce est valable.

La protection est assurée par d’autres règles, comme l’idda ou la reconnaissance des droits du fœtus, pas par une invalidation du divorce.

En résumé, peut-on divorcer quand la femme est enceinte ? Oui, sans problème, mais…

  • Le divorce prononcé par le mari est généralement valide pendant la grossesse.
  • Le mari doit être sain d’esprit, et ne pas être sous contrainte violente ou ivresse pour que le divorce prenne effet.
  • La période d’idda est adaptée, garantissant droits et protection pour la mère et l’enfant.
  • Le risque existe de stigmatiser à tort l’effet du divorce en cas de grossesse, ce qui n’est pas conforme aux textes classiques.
  • En cas de litige, le rôle des juges est crucial pour appliquer la justice dans le respect du fiqh.

Alors, s’il y a cette question qui trotte dans votre tête, il ne faut pas hésiter à consulter un savant ou un expert juridique pour une affaire aussi délicate. Chaque situation a ses particularités.

Une histoire pour mieux comprendre

Imaginez un homme marié dont l’épouse découvre qu’elle est enceinte. Pour diverses raisons, la relation se détériore. L’homme décide de divorcer. Sait-il que, en Islam, même si sa femme porte son futur enfant, son divorce sera vraiment effectif ? Certains de ses proches lui auraient peut-être dit que « non, il faut attendre, sinon c’est pas valable ». Pourtant, les textes eux-mêmes disent le contraire. Heureusement qu’il consulte un savant, qui l’informe clairement, évitant de prolonger inutilement une union devenue toxique.

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C’est concret, pas juste des débats abstraits.

Autres questions fréquentes liées au divorce en cas de grossesse

  1. La grossesse protège-t-elle la femme contre le divorce ?Non, elle n’empêche pas la validité du divorce, mais certains délais se respectent pour la période d’idda.
  2. Que faire si le mari divorce sous contrainte ou colère extrême ?Le hadîth indique que dans ces cas, le divorce pourrait être considéré comme nul, mais il faut du sérieux dans la preuve et l’intervention du juge.
  3. La femme enceinte peut-elle demander le divorce ?La femme dispose d’autres mécanismes, comme le khol’ (divorce par consentement mutuel ou par décision judiciaire), mais cela relève d’un autre cadre.

En conclusion

Divorcer en Islam quand la femme est enceinte, c’est possible, légal, et reconnu par la majorité des écoles juridiques. Le plus important est que ce divorce respecte les conditions légales et morales, qu’il ne soit pas prononcé sous intoxication ou contrainte.

Le cadre de l’idda laisse une période protectrice essentielle. Oublier cela, ce serait méconnaître la sagesse derrière chaque règle religieuse.

Alors, au lieu d’entretenir des idées reçues qui n’aident personne, informons-nous correctement. Le savoir clair évite les malentendus et protège les droits de tous, y compris ceux du futur bébé.

Et vous, avez-vous déjà entendu des avis contradictoires sur ce sujet ? Que pensez-vous de cette règle dans la pratique ?

Références principales pour approfondir

  • Hadîth rapporté par Muslim
  • Kitâb « Fatâwa al-Mar’a al-Mouslima » par Cheikh Ibn BâZ, p.738-739
  • Charh an-Nawawî ’ala Sahîh Muslim, 5/306
  • Fatâwa Al-Lajnah Ad-Dâ-ima lil-Bouhouth Al-’Ilmiyyah wal-Iftâ, 20/64
  • Kitâb « Noûr ’ala ad-Darb » par Cheikh Ibn BâZ, 3/1691

Est-il possible de divorcer en Islam si la femme est enceinte ?

Oui, le divorce est valide même si la femme est enceinte. De nombreux savants, dont le Cheikh Ibn BâZ, affirment que le divorce prend effet dans ce cas.

Le divorce pendant la grossesse est-il permis selon toutes les écoles juridiques ?

Non. L’école Chafiite le permet si la grossesse est apparente. Certains Malékites l’interdisent, jugeant cela blâmable mais pas invalide.

Le divorce prononcé pendant les menstruations est-il valide ?

En général, un divorce prononcé pendant les menstruations ou les lochies n’est pas valide, sauf si un juge légal décide de le prononcer.

Le mari doit-il être en pleine possession de ses facultés pour que le divorce soit effectif ?

Oui, le divorce ne prend pas effet si le mari est ivre, fou ou sous contrainte. La raison doit être claire au moment du prononcé.

Quelle est la durée de la période d’attente (Idda) si la femme est enceinte après le divorce ?

Dans ce cas, l’Idda dure jusqu’à l’accouchement. Cette règle sert à confirmer la grossesse et protéger les droits de l’enfant à naître.

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