Qu’est-ce que les chansons de geste en anglais ?
Les chansons de geste, en anglais “songs of heroic deeds,” sont des poèmes épiques médiévaux français narratifs qui racontent les exploits héroïques et guerriers, principalement durant le règne de Charlemagne et ses successeurs au VIIIe et IXe siècle.
Définition et sens
Le terme “chansons de geste” signifie en ancien français “chants des faits héroïques”. Ce sont des poèmes épiques apparus au début de la littérature française. Ces récits relatent des événements historiques ou légendaires, souvent glorifiant les héros comme Charlemagne.
Origine et contexte historique
- Les premières chansons datent de la fin du XIe et début du XIIe siècle.
- Ces poèmes proviennent d’une tradition orale antérieure, mêlée d’influences païennes et chrétiennes.
- Ils précèdent la poésie lyrique des trouvères et les premiers romans en vers.
Plus de 80 chansons subsistent, surtout en manuscrits du XIIe au XVe siècle, couvrant surtout des épisodes des VIIIe et IXe siècles. Ces œuvres ont atteint leur apogée entre 1150 et 1250.
Sujets et thèmes
Composées en ancien français pour être récitées par des jongleurs, elles relatent les conflits de Charlemagne et ses vassaux contre les Maures et Sarrasins. Le sujet principal est historique, mais à mesure que le genre évolue, éléments fantastiques – géants, magie, monstres – sont intégrés.
Thème | Description |
---|---|
Héros historiques | Charlemagne, Charles Martel, Louis le Pieux |
Conflits | Lutte contre Maures, Sarrasins, rivalités féodales |
Fantaisie | Géants, magie, créatures surnaturelles (fée Oberon, cheval Bayard) |
Les chansons de geste relèvent de la “Matière de France” par opposition à la “Matière de Bretagne” (légendes arthuriennes) et la “Matière de Rome” (troc Troie, Alexandre le Grand).
Caractéristiques et style
- Versement : lignes à 10 syllabes avec rimes assonancées en strophes appelées « laisses ».
- Plus tard, vers de 12 syllabes avec rimes plates (monorimes).
- Personnages stéréotypés : héros courageux, traîtres, princesse sarrasine, géants.
- Éléments d’autoparodie avec des références humoristiques, même à Charlemagne.
Exemple (extrait de La Chanson de Roland)
« Desuz un pin, delez un eglanter Un faldestoed i unt, fait tout d’or mer: La siet li reis ki dulce France tient. Blanche ad la barbe et tut flurit le chef, Gent ad le cors et le cuntenant fier. S’est kil demandet, ne l’estoet enseigner. »
Under a pine tree, by a rosebush, there is a throne made entirely of gold. There sits the king who rules sweet France; his beard is white, with a full head of hair. He is noble in carriage, and proud of bearing. If anyone is looking for the King, he doesn’t need to be pointed out.
Transmission et performance
Initialement destinées à la performance orale, les chansons étaient chantées ou récitées par des jongleurs, souvent accompagnés d’un vielle (instrument médiéval à cordes). Ce mode oral explique la présence de formules répétitives facilitant la mémorisation et la compréhension par un public peu lettré.
Les jongleurs interagissaient avec leur auditoire, demandant de l’attention, parfois des récompenses, et annonçant des reprises.
Origine du genre
- Plusieurs théories : transmission orale immédiate d’événements, invention monastique, ou création par des poètes.
- Analogie avec les bardes celtiques et les scaldes nordiques qui chantaient les hauts faits des rois.
Exemples notables
- La Chanson de Roland (vers 1100) est la plus célèbre et considérée comme la mieux conservée.
- La Chanson de Guillaume et Gormont et Isembart sont parmi les autres œuvres antérieures à 1150.
Points clés à retenir
- Les chansons de geste sont des poèmes épiques médiévaux français signifiant en anglais “songs of heroic deeds”.
- Elles racontent des exploits héroïques autour de Charlemagne et son époque.
- Issues d’une tradition orale mêlant paganisme et christianisme, elles ont évolué vers des récits mêlant histoire, légende et fantasy.
- Souvent longues, en vers à dix puis douze syllabes, elles sont destinées à être récitées par des jongleurs.
- Ce genre forme la “Matière de France”, distincte des autres traditions comme la matière arthurienne.
Qu’est-ce que les chansons de geste en anglais ?
Les chansons de geste sont, en anglais, les “songs of heroic deeds” ou “epic poems of heroic deeds”. Ce terme ancien signifie littéralement des “chants d’exploits héroïques”. Elles forment une catégorie particulière de la poésie épique médiévale qui surgit au tout début de la littérature française, vers la fin du XIe siècle et le début du XIIe siècle.
Maintenant que la définition claire est posée, plongeons dans l’histoire fascinante et les caractéristiques uniques qui rendent ces œuvres si captivantes, tout en gardant ce petit clin d’œil qui fait du Moyen Âge un terrain de jeu à la fois sérieux et étonnamment festif.
L’origine & contexte historique des chansons de geste
Ces épopées remontent à une époque où la culture – surtout orale – était encore reine. Avant que l’écriture ne domine, les jongleurs chantaient ces récits pour les cours royales et le peuple. Elles racontent des exploits d’époques bien précises : le VIIIe et IXe siècles, une période où Charles Martel, Charlemagne et Louis le Pieux se battent sans cesse, majoritairement contre les Maures et les Sarrasins.
Là où ça devient passionnant : les chansons de geste ne viennent pas de nulle part. Elles tirent leurs racines d’une tradition orale qui, fidèle à ses racines païennes, mêle habilement la mythologie et les valeurs chrétiennes. Imaginez un jongleur qui adapte ses récits au fil des siècles, mêlant dragons, géants et saints, le tout sur fond de foi et d’honneur guerrier.
Le “Matter of France” : le cœur des chansons de geste
Les sujets abordés sont désignés comme la “Matter of France” – ou matière de France. Pour faire simple, ce sont les histoires héroïques françaises, en opposition à la “Matter of Britain” qui tourne autour des légendes arthuriennes, et la “Matter of Rome”, qui conte les héros antiques comme Alexandre le Grand ou Jules César.
Vous voyez donc où la France veut en venir : montrer ses propres légendes, ses propres géants et chevaliers. Les combats entre rois et vassaux, les valeurs de la chevalerie, tout cela est au centre de la narration. Pas juste des histoires d’un homme : c’est la destinée d’un peuple mise en vers, avec ses tensions sociales et ses idéaux partagés. Une forme antique de récit national, si vous voulez.
Les héros, les monstres et la touche fantastique
Les personnages récurrents et types sont étonnamment fixes : un héros valeureux, un traître fourbe, un géant sarrasin, une princesse sarrasine belle comme le jour… On aurait presque l’impression d’un catalogue médiéval des archétypes. Mais attention, les auteurs aiment pimenter leur recette !
Au fil du temps, la fantaisie s’invite aux fêtes chevaleresques : magie, fées, chevaux enchantés comme Bayard (le compagnon fidèle de Renaud de Montauban), et même le fameux Oberon, le roi des fées, qui apparaît dans Huon de Bordeaux.
C’est un tableau vivant parfait d’une époque où la réalité historique collait parfois bizarrement à la légende la plus farfelue, et où les chevaliers n’hésitaient pas à affronter aussi des monstres pour le plaisir (et la poésie, bien sûr).
La structure particulière des chansons de geste
Écrites en vieux français, ces chansons respectent des règles précises. Au départ, elles utilisent des strophes appelées “laisses” composées de vers de dix syllabes et s’appuyant sur l’assonance – ce qui signifie que les voyelles finales se répètent mais pas nécessairement les consonnes. Plus tard, pour suivre l’évolution de la poésie, les strophes deviennent des monorimes avec des vers de douze syllabes.
Exemple pris dans La Chanson de Roland :
Desuz un pin, delez un eglanter Un faldestoed i unt, fait tout d’or mer: La siet li reis ki dulce France tient.
En anglais : Under a pine tree, by a rosebush, there is a throne made entirely of gold. There sits the king who rules sweet France.
Le choix métrique et rythmique permettait aux jongleurs non seulement de réciter mais de chanter ces récits, rendant la poésie facile à mémoriser et entraînant une forte participation des auditeurs, souvent illettrés à cette époque.
Comment se déroulaient les performances ?
Les jongleurs, véritables stars médiévales, avaient la lourde tâche de captiver les foules. Ils utilisaient souvent la vielle, cet étrange violon médiéval joué à l’archet, et leur discours ponctuait la performance : ils pouvaient demander de l’attention, menacer d’arrêter, voire réclamer une contribution financière – une sorte d’ancêtre du crowdfunding, en quelque sorte.
On imagine aisément un jongleur clamant : “Si vous ne m’aimez pas, bientôt je m’en vais !” Mais la magie opérait : les gestes héroïques de Charlemagne ou de Roland, même s’ils étaient un brin parodiques (oui, Charlemagne se faisait parfois chambrer), tenaient en haleine des assemblées entières – lui donnant visibilité, renom et parfois quelques sous.
Le débat sur l’origine des chansons de geste
À qui doit-on ces récits ? La question agite les spécialistes depuis longtemps. Certains comme Gaston Paris affirment qu’ils ont grandi dans la tradition orale spontanée des ballades racontant des exploits contemporains, chantées près des champs de bataille peu après les combats.
D’autres, à l’image de Joseph Bédier, penchent pour une création consciente et “récente” par des poètes ou clercs, qui auraient vraisemblablement inventé ou enrichi ces récits.
Dans tous les cas, personne ne doute que ces poèmes ont crû comme un arbre ancien : nourris par des racines païennes, mais fleuris par la foi chrétienne du Moyen Âge.
Quelques chansons de geste incontournables
- La Chanson de Roland – La plus célèbre, souvent considérée comme la plus ancienne, vers 1100.
- La Chanson de Guillaume – Autre classique attesté avant 1150.
- Gormont et Isembart – Un peu moins célèbre, mais tout aussi ancien.
Ces œuvres restent les témoins précieux d’une époque où l’histoire s’écrivait autant à voix haute qu’en parchemin, où héros et monstres s’entremêlaient pour raconter ce qui allait devenir la matière première de la littérature française médiévale.
Pourquoi comprendre les chansons de geste aujourd’hui ?
Au-delà du charme antique, elles nous offrent un miroir du Moyen Âge : ses valeurs, ses peurs, ses rêves, ses idéaux. Elles révèlent la transition entre oralité et écriture, entre paganisme et christianisme, entre histoire et fiction.
Leurs récits ont influencé toute la littérature épique européenne, plantant la graine pour les romans chevaleresques, les contes, et même notre conception de l’aventure et de l’héroïsme.
Alors, plutôt qu’une poussière obscure du passé, les chansons de geste apparaissent comme une source riche et dynamique, pleine de suspens, de combats titanesques, de magie et parfois d’humour – comme quoi, même dans le grand sérieux de la geste, il y a toujours une place pour un sourire.
Quelques questions pour finir :
- Vous êtes-vous déjà demandé comment un récit oral peut façonner l’histoire collective d’une nation ?
- Quel héros légendaire de la “Matter of France” vous intrigue le plus ?
- Comment la figure de Charlemagne vous semble-t-elle venir à la fois de l’Histoire et de la légende ?
Exploration terminée, mais la geste, elle, ne fait que commencer.
Qu’est-ce que les « chansons de geste » en anglais ?
Les « chansons de geste » se traduisent par « songs of heroic deeds ». Ce sont des poèmes épiques médiévaux en ancien français. Ils racontent les exploits héroïques et les combats, souvent liés à des figures légendaires.
Quelle est l’origine des chansons de geste ?
Elles viennent d’une tradition orale païenne avant d’être écrites. Elles reflètent à la fois les anciennes croyances et les valeurs chrétiennes qui émergent au XIe siècle.
Quels sujets abordent les chansons de geste ?
Ces poèmes racontent des légendes et parfois des faits historiques du VIIIe et IXe siècle, centrés sur Charlemagne et ses combats contre les Maures. Fantaisie et magie s’ajoutent avec le temps.
Comment étaient-elles présentées au public ?
Les jongleurs chantaient ou récitaient ces chansons en s’accompagnant souvent d’un instrument, comme la vielle. L’oralité restait importante, même quand les textes furent transcrits.
Quelle est la particularité de la forme des chansons de geste ?
Au début, elles employaient des strophes à rimes assonantes en vers de dix syllabes. Plus tard, elles devinrent des strophes en monorime avec des vers de douze syllabes.