Histoire de La Mère Catherine
La Mère Catherine est un restaurant parisien fondé en 1793 au cœur du quartier de Montmartre. Cet établissement figure parmi les plus anciens de Paris. Il occupe un bâtiment qui servait auparavant de presbytère à l’église Saint-Pierre de Montmartre.
Les Origines et la Fondation
Créée pendant la Révolution française par Catherine Lemoine, surnommée « Mère Catherine » par les habitants, cette brasserie incarne l’histoire populaire de Montmartre. Elle ouvre ses portes dans un contexte révolutionnaire et devient rapidement un lieu de rencontres pour les artistes, poètes et militants engagés.
- 1793 : date de fondation durant la Révolution française
- Localisation dans l’ancien presbytère de l’église Saint-Pierre de Montmartre
- Point de rendez-vous de Georges Danton et ses disciples
L’Héritage Culturel et Artistique
La Mère Catherine joue un rôle important dans l’histoire artistique de Montmartre. Des figures telles que Toulouse-Lautrec, Van Gogh et Utrillo ont fréquenté ce lieu, réputé pour son atmosphère propice à la création.
Ce restaurant symbolise l’identité culturelle du quartier et perpétue les traditions culinaires françaises dans un cadre authentique.
Origine Populaire du Mot “Bistro”
Une anecdote célèbre fait remonter le terme « bistro » à La Mère Catherine. En mars 1814, des soldats russes y auraient demandé un service rapide en criant « bystro » (быстро), signifiant « vite » en russe. Ce cri aurait donné naissance au mot désignant aujourd’hui les petits restaurants populaires où l’on est servi rapidement.
« Une plaque à l’entrée relate que le 30 mars 1814, des soldats russes réclamaient leurs boissons ‘bystro’, d’où le mot ‘bistro’. »
Gestion et Clientèle à Travers le Temps
Période | Gestion | Patrons et Particularités |
---|---|---|
Début XXe siècle | Géré par M. Lemoine, propriété de Père Labille | Maintient un rôle social durable dans le quartier |
Révolution française | Fondation | Rencontre de Georges Danton et ses disciples |
1814 | Soldats russes en occupation | Origine supposée du mot “bistro” |
1941-1944 | Seconde Guerre mondiale | Fréquenté par Ernst Jünger, écrivain allemand |
Autrefois, La Mère Catherine proposait aussi des parties de billard. Une carte postale ancienne montre des joueurs devant le bar, ce qui souligne l’aspect social et convivial du lieu.
L’Ambiance et l’Architecture
L’intérieur du restaurant conserve un décor d’époque avec :
- Bois sombre aux murs
- Carreaux de terre cuite
- Poutres apparentes au plafond
- Mobilier traditionnel : grandes cruchettes, tableaux de Montmartre, nappes à carreaux rouges et blancs
Ce décor contribue à maintenir l’atmosphère authentique et chaleureuse qui en fait un symbole du patrimoine montmartrois.
Situation Actuelle
De nos jours, La Mère Catherine accueille principalement des touristes curieux de découvrir un lieu chargé d’histoire. Il reste un incontournable pour ressentir l’esprit de Montmartre à travers un cadre historique et une cuisine traditionnelle française.
Points Clés
- Fondation en 1793 dans l’ancien presbytère de Saint-Pierre de Montmartre
- Lieu de rencontre historique pour révolutionnaires et artistes
- Origine probable du mot « bistro » lié à un événement en 1814
- Patron célèbre : Georges Danton et autres figures historiques
- Décor et ambiance préservés pour refléter l’identité montmartroise
- Usage contemporain : fréquenté par des touristes et amateurs de patrimoine
Quelle est l’histoire de La Mère Catherine ?
La Mère Catherine, fondée en 1793, est l’un des plus anciens restaurants de Paris. Véritable institution de Montmartre, elle se dresse dans un bâtiment chargé d’histoire et a traversé les siècles en gardant une place unique dans le paysage parisien.
Pour comprendre son histoire, il faut remonter à la Révolution française. C’est en 1793 que Catherine Lemoine, surnommée affectueusement « Mère Catherine » par ses habitués, ouvre ce lieu. Elle installe ce restaurant dans l’ancienne maison du presbytère de l’église Saint-Pierre de Montmartre, un quartier alors très populaire auprès des artistes, mais aussi des révolutionnaires.
Un lieu aux racines profondes
Le choix du bâtiment n’est pas anodin. L’ancienne presbytère, un vestige religieux devenu un espace de convivialité, symbolise en quelque sorte la transformation de Paris au lendemain de la monarchie absolue. La Mère Catherine devient rapidement un endroit de rencontre. Les révolutionnaires, parmi lesquels Georges Danton, se retrouvent souvent en ses murs pour échanger leurs idées et fomenter des projets. On peut imaginer le brouhaha passionné confirmé par les débats fiévreux qui s’animaient autour des tables en bois. Un foyer d’idées en pleine effervescence.
Ce contexte révolutionnaire est décisif. Il ancre le restaurant dans un moment historique fort, marqué par un esprit de changement et d’aspiration à la liberté. Ce qui fait de La Mère Catherine plus qu’un simple bistrot: un témoin vivant de l’histoire parisienne.
Le berceau de l’expression « bistro »
Si vous avez déjà dégusté un café dans un bistrot parisien, vous avez sans doute déjà entendu cette charmante anecdote. Une plaque à l’entrée de La Mère Catherine raconte que le mot « bistro » aurait pris naissance ici le 30 mars 1814. Ce jour-là, des soldats russes – en poste à Paris lors de la chute de Napoléon – seraient entrés au restaurant et auraient demandé un service rapide en criant « bystro », terme russe signifiant « vite ». Là-dessus, le mot « bistro » s’imposerait pour désigner ce type de petit restaurant où l’on sert vite.
Bien que les linguistes débattent de cette origine populaire, l’anecdote a le mérite de marquer La Mère Catherine comme une plaque tournante culturelle pleine de charmes et de petites histoires qui font le sel de Paris.
Un lieu culte pour les artistes
Montmartre, quartier bohème par excellence, a vu défiler de nombreux artistes célèbres. Des noms comme Toulouse-Lautrec, Van Gogh ou Utrillo ont, selon la légende, trouvé là l’inspiration pour leurs œuvres. La Mère Catherine n’était pas simplement un lieu de restauration, mais un véritable point de convergence pour la création artistique.
Imaginez, au détour d’un verre de vin, ces génies griffonnant des croquis sur un coin de table ou échangeant idées et visions du monde. Cette ambiance unique fait de ce restaurant un symbole vivant de l’héritage artistique de Montmartre. Une atmosphère préservée par son décor authentique fait de boiseries sombres, de carreaux en terre cuite et de nappes à carreaux rouges et blancs.
Des habitués qui traversent les époques
Au fil des siècles, La Mère Catherine a su attirer une clientèle variée et célèbre. Pendant la Révolution, Danton venait y voir ses disciples. Plus tard, lors de l’occupation nazie entre 1941 et 1944, l’écrivain et officier allemand Ernst Jünger était lui aussi un habitué.
Mais la convivialité ne s’arrête pas là. À une époque, on pouvait aussi y jouer au billard. Une vieille carte postale témoigne de cette activité : des joueurs posent fièrement devant le bar, ajoutant une dimension ludique et sociale au lieu. Ce détail révèle que La Mère Catherine a toujours su être plus qu’un simple restaurant, offrant des moments de détente et de fête à ses visiteurs.
Un établissement toujours vivant aujourd’hui
Si autrefois ce lieu accueillait un mélange bigarré de locaux, soldats, révolutionnaires, et artistes, aujourd’hui ce sont surtout les touristes qui en franchissent les portes. La Mère Catherine est devenue une étape incontournable pour qui veut ressentir l’âme de Montmartre. Le cadre, toujours authentique, invite à une plongée dans le temps : murs en bois foncé, poutres apparentes, tableaux représentant des scènes du vieux Montmartre. L’endroit semble figé dans son glorieux passé.
Cependant, la fréquentation touristique pose la question : le restaurant parvient-il encore à cultiver l’esprit d’antan ? La réponse repose sur la capacité des gérants à préserver ce lien entre passé et présent et à proposer une expérience authentique à leurs visiteurs.
En résumé
Voici l’essentiel : La Mère Catherine est née en 1793, dans un bâtiment anciennement presbytéral, et s’est rapidement imposée comme un rendez-vous incontournable. Ce lieu a accueilli des personnalités historiques comme Danton et des soldats russes, donnant naissance selon la légende au mot « bistro ». Lieu de prédilection des artistes montmartrois, il incarne aujourd’hui encore un précieux témoignage de la culture parisienne.
Alors, la prochaine fois que vous passerez par Place du Tertre, saurez-vous résister à l’envie d’entrer dans ce lieu où toutes les histoires de Paris se croisent entre bouquet de fleurs et nappe à carreaux ?
Quelle est l’origine de La Mère Catherine ?
La Mère Catherine a été fondée en 1793 par Catherine Lemoine. Elle est située dans l’ancien presbytère de l’église Saint-Pierre de Montmartre. C’est l’un des plus vieux restaurants de Paris.
Pourquoi La Mère Catherine est-elle liée à l’origine du mot “bistro” ?
En 1814, des soldats russes auraient demandé un service rapide en criant “bystro” (rapide en russe) au restaurant. Ce mot est devenu “bistro”, désignant un lieu où l’on sert vite.
Quels personnages historiques ont fréquenté La Mère Catherine ?
Georges Danton et ses disciples lors de la Révolution française ont souvent fait halte là-bas. Durant l’occupation nazie, Ernst Jünger a également été un client connu.
Quel rôle culturel La Mère Catherine a-t-elle joué à Montmartre ?
Ce lieu a inspiré des artistes comme Toulouse-Lautrec, Van Gogh et Utrillo. Elle incarne l’héritage artistique et culturel du quartier de Montmartre.
Comment La Mère Catherine était-elle utilisée autrefois en dehors de la restauration ?
Autrefois, les clients pouvaient jouer au billard sur place. Une carte postale ancienne montre des joueurs posant devant le bar.
Quel est le profil des visiteurs de La Mère Catherine aujourd’hui ?
La brasserie attire principalement des touristes. Elle conserve son charme historique tout en étant un lieu de passage très touristique.