Qui fabrique encore des disquettes ?
La production de disquettes neuves a quasiment disparu, Sony ayant cessé leur fabrication en 2011, mais certaines entreprises de niche poursuivent une production limitée pour répondre aux besoins industriels et aux passionnés.
Production actuelle et fabricants spécialisés
Sony fut le dernier grand fabricant de disquettes, stoppant la production il y a plus d’une décennie. Néanmoins, des marques comme Maxell, Imation, Pyramid, Transcend et Mitsubishi Kagaku Media continuent de produire des disquettes, quoique en petites quantités.
- Maxell produit encore des disquettes pour un usage industriel spécifique.
- Imation commercialise des disquettes sous sa marque via certains revendeurs.
- D’autres fabricants spécialisés soigneusement maintiennent une faible production pour maintenir la disponibilité.
Aux États-Unis, Tom Persky, par exemple, gère floppydisk.com, qui dispose d’un stock restant d’environ 500 000 disquettes neuves, dont plusieurs formats (3,5″, 5,25″ et 8″). Persky, qui se présente comme « le dernier homme debout dans le commerce de la disquette », vend à la fois aux industries et aux collectionneurs.
Qui utilise encore les disquettes ?
Malgré leur état obsolète, les disquettes restent indispensables dans certains secteurs :
- Industries et systèmes anciens : avionique, industrie manufacturière, santé, broderie et certains systèmes ferroviaires comme le Muni Metro de San Francisco.
- Administration : le gouvernement japonais n’a arrêté qu’en 2024 l’utilisation des disquettes pour certaines procédures officielles.
- Passionnés et rétro-informaticiens : qui cherchent à conserver ou restaurer du matériel ancien.
- Musiciens : certains synthétiseurs et stations de travail musicales emploient encore la disquette pour sauvegarder des sons et séquences.
Par exemple, de vieux avions Boeing 747 utilisent encore des disquettes pour mettre à jour certains logiciels critiques. Le secteur médical et des machines industrielles restent également dépendants de cette technologie pour le déploiement de données, car leurs infrastructures sont souvent anciennes et coûteuses à moderniser.
Durée de vie et perspectives de la production
Persky estime qu’il ne restera plus de disquettes neuves d’ici quatre ans faute de nouveaux stocks. La demande diminue progressivement alors que les systèmes migrent vers des alternatives numériques plus modernes. Les quantités disponibles aujourd’hui proviennent essentiellement des invendus et des stocks de fin de production.
À court terme, les fournisseurs comme floppydisk.com continuent à répondre à une demande limitée, à la fois industrielle et amateure. Toutefois, la production en masse a disparu et la disponibilité deviendra très rare.
Alternatives aux disquettes
Face à la disparition des disquettes, certaines solutions matérielles sont apparues pour émuler ou remplacer les lecteurs :
- Émulateurs de lecteurs floppy : comme les modèles Gotek, conçus initialement pour les claviers de synthétiseur, qui remplacent la disquette par une carte SD ou une clé USB.
- Projets open source : proposant des adaptateurs à base de Raspberry Pi permettant de connecter des supports modernes aux équipements anciens.
Ces alternatives facilitent la maintenance et l’utilisation de matériel ancien, tout en évitant la dépendance aux disquettes physiques rares.
Recyclage et revente
Tom Persky indique recycler également des disquettes usagées, recevant parfois jusqu’à 1 000 unités par jour. Ces disquettes reconditionnées sont testées et proposées à la vente à environ 20 $ le pack de 50 disquettes, ce qui aide à prolonger la vie de ces supports.
Tableau récapitulatif
Aspect | Détail |
---|---|
Dernier grand fabricant | Sony (arrêt en 2011) |
Fabricants de niche persistants | Maxell, Imation, Pyramid, Transcend, Mitsubishi Kagaku Media |
Utilisateurs principaux | Industries, avionique, santé, rétro-computing, musiciens |
Alternatives | Émulateurs Gotek, adaptateurs Raspberry Pi, cartes SD/USB |
Disponibilité actuelle | Stock limité; fin d’approvisionnement estimée dans 4 ans |
Prix revente | Env. 20 $ pour 50 disquettes testées |
Points clés à retenir
- La production industrielle de disquettes neuves a cessé il y a plus d’une décade, Sony fut le dernier grand producteur.
- Des fabricants de niche maintiennent une faible production, répondant à une demande limitée pour usages industriels et amateurs.
- Certaines industries, administrations et équipements anciens dépendent encore de la disquette pour leurs opérations ou mises à jour.
- Des solutions modernes existent pour émuler les lecteurs de disquettes et prolonger la durée de vie des systèmes hérités.
- Le stock global de disquettes diminue rapidement, avec une disponibilité estimée jusqu’à environ quatre ans.
Qui fabrique encore des disquettes ? La vérité surprenante derrière ce support vintage
Qui fabrique encore des disquettes ? Eh bien, Sony a cessé la production il y a une décennie. Mais étonnamment, quelques fabricants de niche comme Maxell, Imation, Pyramid, Transcend et Mitsubishi Kagaku Media continuent d’en produire, principalement pour des usages industriels et des passionnés.
Alors, le mythe veut que la disquette soit morte et enterrée, mais la réalité est toute autre. Ce petit carré plastique, révolutionnaire dans les années 80, a encore une clientèle fidèle, même si ce marché est en descendant lent et majestueux vers son extinction finale.
Pour comprendre cette étrange longévité, il faut plonger dans des détails fascinants. Tom Persky, entrepreneur américain et fondateur de floppydisk.com, est souvent surnommé « le dernier homme debout dans le business des disquettes ». Son entreprise fonctionne encore grâce à ses stocks acquis lors de la fin officielle de la production par Sony, ce qui représente quelques millions de disquettes qu’il expédie aux quatre coins du monde.
Un stock en voie d’épuisement mais un marché encore vivant
Le dernier grand fabricant, Sony, a stoppé la production en 2011. Depuis, il n’y a plus de véritable production massive de disquettes neuves. Floppydisk.com conserve encore environ un demi-million de disquettes, un mélange varié de formats 3,5 pouces, 5,25 pouces, 8 pouces et quelques modèles plus rares. Mais d’ici quatre ans, selon Persky, la boutique sera vide ou quasi, et le marché quasi inexistant.
Cette fin programmée ne signifie pas pour autant un abandon brutal. De nombreuses industries, des secteurs insoupçonnés même, maintiennent l’usage de ces fameux disques flexibles. Comment expliquer cet attachement ?
Qui a encore besoin de disquettes aujourd’hui ? Des usages très spécifiques
La réponse traverse la planète et des domaines aussi variés qu’improbables. Avions commerciaux, équipements médicaux, systèmes industriels, anciens matériels d’embroidery, et même certains synthétiseurs musicaux utilisent encore des disquettes.
- Industrie et transport : Certaines grandes firmes délèguent à des machines vieilles de vingt ans le soin de conserver des valeurs sur disquettes. Le métro de San Francisco en est un exemple parlant puisque le système de contrôle ATCS exige une disquette pour démarrer chaque journée.
- Aéronautique : Boeing et d’autres fabricants continuent à utiliser ces petites merveilles pour gérer des logiciels embarqués dans certains modèles d’avions.
- Santé : Des systèmes hospitaliers gardent des archives sur ces supports, probablement pour assurer la compatibilité avec des appareils anciens qu’il est trop coûteux de renouveler.
- Rétro-informaticiens et amateurs : Le phénomène de l’ère « rétro computing » vide les réserves de disquettes pour alimenter des ordinateurs anciens, des synthétiseurs vintage et des collectionneurs passionnés.
Et que dire des appareils photo numériques équipés autrefois de lecteurs disquettes, comme le Sony Mavica ? Leur demande est si faible aujourd’hui que leur commercialisation en disquettes tourne au négligeable.
Une histoire d’adaptation et d’économie circulaire : recyclage et revente
Tom Persky ne se contente pas de vendre ces reliques du passé. Il recycle aussi : « Parfois, je reçois jusqu’à 1 000 disquettes par jour, des clients qui souhaitent éviter de jeter ces objets en décharge ». Il met un point d’honneur à tester et garantir ses produits avant vente, ce qui peut paraître fou – mais voilà, on parle d’un produit presque fossile que l’on retrouve à 19,95$ les 50 unités.
Il y a une véritable petite industrie cachée qui tourne autour de ces disquettes, entre conservation, réparation et service client, parfois presque artisanal.
Solutions alternatives : émulateurs et adaptateurs modernes
Pour contourner l’absence progressive de disquettes, des solutions technologiques émergent. Entre les émulateurs de lecteur de disquettes, comme les fameux Gotek, qui utilisent des cartes SD ou des clés USB pour remplacer le disque physique, les bricolages à base de Raspberry Pi, et le partage de firmware, le rétro est adapté aux normes du XXIe siècle.
- Ces émulateurs permettent de faire fonctionner d’anciens appareils comme des synthétiseurs ou des systèmes industriels des années 90 sans galérer à trouver une disquette originale.
- Il est même conseillé à certains techniciens de se doter de ces émulateurs pour assurer la maintenance de machines « legacy » dans des conditions raisonnables.
Ce genre d’option est parfois la seule alternative crédible à la disparition totale de la disquette, tout en facilitant la transition vers un monde numérique plus flexible.
Persky et l’histoire vécue d’un business en survie
Tom Persky n’est pas qu’un simple revendeur. Il commence dans la duplication de disquettes et de disques optiques, et d’un business naissant en ligne, il est devenu un acteur incontournable dans un marché de niche extrêmement restreint. Aujourd’hui, 90 % de ses revenus proviennent encore de la vente de disquettes. Il avoue que cette source tend à se tarir, mais révèle aussi une réalité étonnante : « tant qu’il y aura une personne, une machine, et un besoin dans le monde, la disquette n’est pas morte. »
Un choix stratégique, parfois mieux qu’une mise à jour
Étonnamment, de nombreuses structures résistent à l’abandon des disquettes. Une des raisons majeures est la sécurité informatique. Les systèmes connectés aux réseaux peuvent être exposés à des attaques plus sophistiquées. Avec une disquette, la transmission de données infectées nécessite une approche matérielle : un hacker doit physiquement insérer un disque vérolé. C’est devenu une sorte de « jardin fortifié », dont la disquette est la barrière efficace.
Ce paradoxe illustre qu’une technologie vieille de près de 50 ans conserve un rôle fonctionnel, à contre-courant des tendances. Et c’est cette durabilité qui explique l’existence encore actuelle, bien que marginale, de fabricants de disquettes neufs.
Conclusion : la disquette, un dinosaure encore sur le terrain
En résumé, même si la production de masse a cessé il y a plus d’une décennie chez les géants comme Sony, la disquette n’est pas tout à fait morte. Maxell, Imation, Pyramid, Transcend et d’autres petits fabricants répondent toujours à des commandes pour une clientèle très ciblée.
Tom Persky, sur floppydisk.com, reste une figure clé, fournissant à la fois des disquettes neuves et du service, mais il anticipe la fin imminente de ce commerce. Malgré tout, des machines vitales dans l’aviation, la santé, et les transports ont besoin de leurs disquettes, tout comme certains amateurs de rétro computing adorent dépoussiérer ces supports.
Les progrès technologiques ne signifient pas toujours l’oubli brutal. Parfois, la transition est lente, prudente, voire remplie de nostalgie et de contraintes pratiques.
Alors, qui fabrique encore des disquettes ? Quelques survivants dans l’ombre, pour une poignée d’usages essentiels. Et si un jour ces stocks venaient à manquer, les émulateurs reprendraient le flambeau – mais c’est une autre histoire.
« Le dernier homme debout dans le business des disquettes » le dit lui-même : la disparition complète approche, mais pour l’instant la disquette tient encore bon. Qui l’eût cru ?
Qui fabrique encore des disquettes aujourd’hui ?
Sony a arrêté la production il y a une dizaine d’années. Maxell, Imation, Pyramid, Transcend et Mitsubishi Kagaku Media fabriquent encore quelques disquettes pour des besoins spécifiques.
Combien de disquettes restent disponibles à la vente ?
Floppydisk.com dispose d’environ un demi-million de disquettes neuves, en formats 3,5″, 5,25″ et 8″. Ces stocks proviennent de lots achetés après la fin de la production.
Quels secteurs utilisent encore des disquettes ?
Des industries comme l’aéronautique, la santé, et la broderie utilisent toujours des disquettes avec des machines anciennes. Certains systèmes gouvernementaux japonais les emploient encore.
Pourquoi certains instruments musicaux utilisent-ils encore des disquettes ?
Des synthétiseurs et stations de travail musicales anciennes stockent leurs patches et séquences sur des disquettes. Ce support reste compatible avec leur matériel d’origine.
Existe-t-il des alternatives aux lecteurs de disquettes classiques ?
Oui, des émulateurs comme Gotek remplacent le lecteur de disquettes par des cartes SD ou clés USB, facilitant la maintenance des anciens équipements.
Que devient la demande pour les disquettes dans les prochaines années ?
Selon Tom Persky, l’un des derniers vendeurs, le marché devrait disparaître dans environ quatre ans, à mesure que les équipements anciens seront remplacés ou modernisés.