Quel est le dicton “ce que femme veut” ?
Le dicton “ce que femme veut, Dieu le veut” signifie que les femmes finissent toujours par obtenir ce qu’elles désirent. Ce proverbe exprime l’idée que la volonté féminine est puissante, presque inévitable, et souvent implacable dans sa réalisation.
Origine et signification
Le proverbe apparaît pour la première fois dans l’ouvrage Matinées sénonoises, ou proverbes françois en 1789. Il souligne la force de la volonté des femmes. Selon cette phrase, leur désir rencontre un soutien divin, ce qui le rend difficile, voire impossible, à contrecarrer.
Usages littéraires
- En 1838, Alfred de Musset utilise ce proverbe dans Le Fils du Titien. Une héroïne explique qu’elle prendra le risque de suivre son rêve parce que « ce que femme veut, Dieu le veut ».
- Charles Deulin, dans Cambrinus (1868), met en scène un dialogue : quelqu’un croit que tout ce que veut une femme est inévitable, tandis que ce qu’elle refuse échappe même au diable.
Références culturelles
Léon Bloy a rapproché ce dicton de la parabole biblique des Noces de Cana. Il cite Jésus disant à la Cananéenne : « Qu’il te soit fait selon ton désir ». Cette référence montre une convergence entre volonté humaine et divine.
Le proverbe a aussi servi de titre pour un chapitre dans La Reine Margot d’Alexandre Dumas, renforçant son poids culturel et littéraire.
Prononciation et variations régionales
- En France, les prononciations varient légèrement selon les régions, par exemple à Toulouse ou Saint-Maurice-de-Beynost.
- Cette diversité montre la popularité et l’ancienneté du proverbe dans la langue française.
Points clés à retenir :
- Le dicton affirme la puissance de la volonté féminine.
- Il fait un lien symbolique avec une volonté divine.
- Il est attesté depuis la fin du XVIIIe siècle.
- Plusieurs auteurs classiques l’ont intégré dans leurs œuvres.
- Il demeure un proverbe populaire en France avec des variantes de prononciation.
Quel est le dicton “ce que femme veut” ?
« Ce que femme veut, Dieu le veut » signifie simplement que les femmes finissent toujours par obtenir ce qu’elles désirent. C’est un proverbe français, bref et frappant, célèbre pour sa vérité intemporelle et souvent prise au sérieux… ou au second degré, selon les jours.
Mais plongeons un peu plus loin dans cet aphorisme. Pourquoi cette idée que la volonté féminine est aussi puissante que la divine ? Comment ce dicton s’est-il imposé dans notre culture ?
Un proverbe court, mais qui en dit long
Avec seulement sept mots, ce proverbe se glisse facilement dans nos conversations. Pourtant, sa portée est impressionnante. En français, on le répète souvent comme un lointain écho de sagesse populaire, « ce que femme veut » — on laisse même fréquemment la fin en suspens, comme si le reste était évident.
Mais le proverbe complet est : « Ce que femme veut, Dieu le veut ». C’est une manière simple et forte d’exprimer l’idée que la détermination féminine est redoutablement efficace. En clair, si une femme s’engage à quelque chose, la réussite est presque assurée. Cela peut faire sourire, mais combien de fois a-t-on vu une femme obtenir ce qu’elle veut, envers et contre tout ?
Origines historiques et littéraires
Ce dicton n’est pas une invention récente. Son existence est attestée à partir de 1690, et il apparaît dans un recueil du XIXe siècle appelé Matinées sénonoises, ou proverbes françois (1789). Depuis lors, l’expression a traversé les siècles, traversant la littérature française et même certains dialogues populaires.
Alfred de Musset, dans sa pièce Le Fils du Titien (1838), évoque ce proverbe de façon claire :
« Elle n’ignorait pas quel risque elle courait en essayant de réaliser son rêve ; mais c’était un rêve de femme, et elle s’était dit en sortant de chez elle : “Ce que femme veut, Dieu le veut.” »
Charles Deulin, dans Cambrinus (1868), joue avec ce proverbe en le détournant légèrement, avec une pointe d’humour :
— Faites que Flandrine veuille bien m’épouser. — Impossible, fieu ! Ce que femme veut… — Dieu le veut, je le sais ; mais ce qu’elle ne veut point ? — Ce qu’elle ne veut point, le diable lui-même y perdrait ses cornes.
On voit ainsi que ce proverbe traverse à la fois le sérieux et la légèreté, ce qui fait son charme durable.
Mais pourquoi la volonté féminine ?
Une interprétation sociale explique ce dicton par la constance et la manière féminine de « convaincre » et d’obtenir ce qu’elle désire. Le proverbe inscrit la femme comme force influente et déterminante dans les décisions. Certains pensent que cela reflète la sagesse populaire d’une époque où le pouvoir officiel lui échappait souvent, mais où, dans les coulisses du quotidien, la femme déployait toute son influence.
Une autre lecture plus symbolique associe la femme à un rôle presque mystique. Selon cette idée, la femme représente le subconscient et l’esprit, alors que l’homme jouerait le rôle du conscient. Dans cette vision, la volonté féminine serait plus proche de la volonté divine, « Binah », un principe féminin dans la Kabbale, reliant le dicton à un équilibre cosmique et psychologique.
Échos dans d’autres domaines
Une référence très intéressante vient de Léon Bloy, écrivain français, qui voit dans ce proverbe un lien avec la parabole des Noces de Cana dans la Bible. Jésus aurait dit à la Cananéenne : « Qu’il te soit fait selon ton désir. Ma volonté est avec ta volonté. » Ce rapprochement porte un message fort : la volonté féminine, lorsqu’elle est sincère, peut aller jusqu’à s’allier à la volonté divine.
Ce rapprochement donne au proverbe une profondeur spirituelle insoupçonnée, qui conforte l’idée que ce que « femme veut » est souvent soutenu par des forces plus grandes que nous. Cela explique pourquoi ce dicton est toujours cité dans les milieux littéraires et même spirituels.
Variantes et usages humoristiques
Il existe aussi des versions plus drôles, parfois ironique, qui regrettent que si Dieu ne veut pas, « le diable y aide ». Cela témoigne d’un certain respect, teinté d’un soupçon d’amusement, face à la ténacité féminine. On retrouve cette variante dans certains contes populaires et textes humoristiques.
Par exemple, la première partie « Ce que femme veut… » est souvent citée seule, comme une sorte d’avertissement ou d’admiration sur la force intérieure des femmes, laissant ainsi la fin à l’imagination ou à la convenance.
La prononciation et la popularité actuelle
Ce dicton, succinct et percutant, se prononce en français standard : \sə kə fam vø djø lə vø\. Il est transmis oralement dans toute la France, de Toulouse à Saint-Maurice-de-Beynost.
Aujourd’hui, il est encore largement reconnu et cité. On le retrouve sur des sites d’expressions françaises, dans des dictionnaires, dans des discussions sur les relations hommes-femmes, et même dans des titres d’œuvre — comme dans le chapitre éponyme de La Reine Margot d’Alexandre Dumas.
Des questions à méditer
- Le proverbe reflète-t-il une réalité universelle ou une vision parfois stéréotypée des relations entre hommes et femmes ?
- Est-ce une célébration humoristique ou un vrai hommage à la volonté féminine ?
- Peut-on voir dans « ce que femme veut, Dieu le veut » une invitation à reconnaître que la détermination ne connaît pas de genre ?
En fin de compte, ce dicton invite à réfléchir sur le pouvoir de la volonté, comment elle se manifeste, et comment la société interprète ce pouvoir selon qu’il vient d’une femme ou d’un homme.
En résumé
Sujet | Résumé |
---|---|
Signification | Les femmes finissent toujours par obtenir ce qu’elles veulent. |
Origine | Daté depuis au moins 1690, repris dans de nombreux textes du XIXe siècle. |
Variantes | « Si Dieu ne le veut pas, le diable y aide » en version humoristique. |
Interprétation sociale | La femme comme force mystérieuse et incontournable, incarnant le subconscient. |
Utilisation | Proverbe courant, repris en littérature, dans la culture populaire et parfois en théologie. |
Que ce proverbe vous fasse sourire ou réfléchir, il reste un témoignage vivant d’une perception grave et légère à la fois de la volonté féminine. Alors la prochaine fois que quelqu’un évoque « ce que femme veut… », sachez que toute une histoire, une tradition et une sagesse populaire se cachent derrière ces simples mots !
Qu’est-ce que signifie le dicton « ce que femme veut, Dieu le veut » ?
Ce proverbe exprime l’idée que les femmes obtiennent finalement ce qu’elles désirent. Leur volonté est considérée comme puissante et presque inévitable.
Quelle est l’origine du dicton « ce que femme veut, Dieu le veut » ?
Il existe depuis au moins 1690 et apparaît dans un recueil du XIXe siècle. Charles Deulin l’a popularisé dans son œuvre « Cambrinus » en 1868.
Quelles sont les variantes du proverbe ?
La première moitié est souvent citée seule : « Ce que femme veut… ». La fin peut changer, parfois humoristique, par exemple : « si Dieu ne le veut pas, le diable y aide ».
Comment ce dicton est-il interprété socialement ?
Il souligne la puissance de la volonté féminine. Il y a aussi l’idée que la femme représente le subconscient tandis que l’homme est le conscient.
Comment ce proverbe est-il utilisé dans la littérature ?
Il a servi de titre de chapitre dans « La Reine Margot » d’Alexandre Dumas. Alfred de Musset et Charles Deulin l’ont aussi cité pour illustrer la force du désir féminin.