Maria Levy
Written By Maria Levy

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Quels sont les 4 moments du discours ?

Quels sont les 4 moments du discours ?

Les quatre moments du discours sont l’exorde, la narratio, la confirmatio et la peroratio. Chacun joue un rôle fondamental dans la construction et l’efficacité d’un discours selon la tradition rhétorique de Cicéron.

1. Exorde (Exordium) : L’introduction

L’exorde est la première phase du discours. Il sert à capter l’attention des auditeurs et à présenter le plan général. Son but principal est d’établir un contact favorable avec le public.

Par exemple, on peut commencer par une anecdote ou une question intrigante pour susciter l’intérêt. Cette ouverture doit être concise et soigneusement choisie pour ne pas perdre l’auditoire.

Ce terme vient du latin exordium, qui signifie commencement, et du grec προοίμιον (prooímion), prélude.

2. Narratio (Narration) : L’exposé des faits

La narratio consiste à exposer clairement et brièvement les faits. Elle présente un récit qui doit paraître crédible et facile à suivre.

Les qualités essentielles de cette partie sont la clarté, la brièveté et la vraisemblance. L’objectif est de convaincre l’auditoire de la véracité des événements présentés et, parfois, de discréditer l’adversaire ou la thèse contraire.

3. Confirmatio (Argumentation) : La défense de la thèse

La confirmatio regroupe les arguments qui soutiennent la thèse défendue. Elle est souvent la partie la plus développée d’un discours.

Selon Cicéron, elle comprend plusieurs sous-parties :

  • Propositio : définition du point à débattre.
  • Argumentatio : développement logique et présentation des preuves.
  • Refutatio : réfutation des arguments adverses, notamment dans un cadre polémique ou judiciaire.
  • Altercatio : questions rhétoriques visant à provoquer l’auditoire.
  • Amplificatio : amplification pour élever le débat.
  • Digressio : digressions ou considérations annexes au sujet principal.

Cette étape structure la logique du discours et répond aux oppositions éventuelles.

4. Peroratio (Péroraison) : La conclusion

La péroraison est la dernière partie du discours. Elle a pour fonction de synthétiser et de rappeler les points essentiels développés.

Elle vise aussi à laisser une impression durable en appelant à une action ou à une réflexion morale. Ce moment cherche à renforcer l’impact final sur l’auditoire.

Ce terme vient du latin peroratio et trouve son équivalent grec dans l’épilogue (ἐπίλογος).

Organisation générale du discours

La disposition classique, appelée dispositio, organise le discours en ces quatre phases principales :

  1. Exorde (introduction)
  2. Narratio (exposition des faits)
  3. Confirmatio (argumentation)
  4. Peroratio (conclusion)

Ce cadre méthodologique facilite la préparation et la structuration des allocutions, tout en laissant place à la créativité du locuteur.

Résumé des 4 moments du discours

Moment du discours Description principale
Exorde Introduction pour capter l’attention et annoncer le plan
Narratio Exposition claire et vraisemblable des faits
Confirmatio Développement et présentation des arguments
Peroratio Conclusion, résumé et appel à l’action

Points clés à retenir

Points clés à retenir

  • Le discours se structure en quatre moments complémentaires.
  • L’exorde vise à attirer l’attention au début.
  • La narratio expose les faits clairement.
  • La confirmatio développe les arguments en faveur de la thèse.
  • La péroraison conclut avec un résumé et un appel à l’action.
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Quels sont les 4 moments du discours ? Un voyage dans l’art de convaincre

Vous vous demandez quels sont les 4 moments du discours ? Ils sont au cœur de toute prise de parole efficace : l’exorde, la narration, l’argumentation et la péroraison. Chacun joue un rôle précis et stratégique pour captiver, convaincre et marquer les esprits. Plongeons dans cet héritage antique qui éclaire encore nos discours modernes.

La rhétorique, née en Sicile au Ve siècle avant J.-C., est avant tout une science pratique. Dans une époque où les procès ne comptaient pas d’avocats, les citoyens de Syracuse devaient se défendre eux-mêmes. C’est dans ce contexte que Corax, l’un des premiers logographes, divisa le discours en plusieurs parties pour structurer la parole. Depuis, des figures comme Isocrate, Démosthène, Aristote, Cicéron ou Quintilien ont affiné ces règles, toujours au service de l’efficacité argumentative.

Quatre temps forts dans un discours : les fondations antiques

Le découpage classique, que l’on doit surtout à Quintilien, un rhéteur romain du 1er siècle, consiste en quatre étapes : exorde, narration, argumentation et péroraison. Ces moments correspondent à autant de capes que le locuteur doit enfiler pour enchainer une prestation fluide et percutante.

Moment du discours Description
Exorde (Exordium) Introduction qui captive et annonce le plan
Narration (Narratio) Exposé clair et vraisemblable des faits
Argumentation (Confirmatio) Développement logique des arguments, parfois suivi de réfutations
Péroraison (Peroratio) Conclusion qui récapitule et appelle à l’émotion ou à l’action

1. L’exorde : ouvrir la scène avec panache

Cicéron, maître de l’éloquence, voit dans l’exorde le moment décisif où l’orateur accroche son public. Cette introduction, légère mais stratégique, sert à capter l’attention, gagner la sympathie et annoncer brièvement le sujet. Pensez à une anecdotes ou une question qui interpelle pour titiller la curiosité.

Une anecdote bien choisie ? Oui, cela peut être une histoire vraie, une citation choc, ou même une statistique surprenante. L’objectif est simple : faire en sorte que les oreilles se dressent et que l’esprit s’engage.

2. La narration : raconter les faits en toute clarté

Après avoir séduit, il faut convaincre de la véracité. La narration consiste à exposer les faits avec sobriété et clarté. C’est un moment de récit, mais toujours économique et précis. La vraisemblance est de mise, pour que l’auditoire adhère à l’histoire racontée sans réserve.

Cette partie a une double mission : présenter les données objectives et, souvent, incriminer subtilement l’adversaire. Par exemple, dans une plaidoirie, on cherche à montrer que les faits parlent en faveur de son client, tout en mettant en lumière les contradictions chez l’opposant.

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3. La confirmatio : déployer ses arguments

Ah, la partie où l’orateur montre toute son expertise ! La confirmatio, c’est le corps de l’argumentation. Elle déploie les raisons pour soutenir la thèse. Elle se compose de plusieurs sous-parties, comme la propositio qui définit clairement ce qui est débattu, puis la argumentatio qui développe méthodiquement les raisons appuyées par des preuves.

Dans un débat ou un procès, on inclut souvent la refutatio, c’est-à-dire la réfutation des arguments adverses. Cela contraste avec un exposé plus simple, comme celui prévu pour un grand oral où l’on ne cherche pas nécessairement à attaquer.

Les orateurs peuvent aussi semer des questions rhétoriques (altercatio), amplifier le propos (amplificatio) ou s’autoriser des digressions (digressio) pour varier le rythme et capter l’attention.

4. La péroraison : conclure en beauté

Dernier moment et pas le moindre : la péroraison. C’est le temps de la conclusion, du résumé et surtout de l’appel à l’action. Plus qu’un simple récapitulatif, c’est souvent un moment chargé d’émotion. L’orateur rappelle les points clés, chercher à enflammer les passions ou à pousser à une décision.

Cette clôture doit laisser une empreinte forte en l’auditoire. C’est le moment où l’on espère que le public repartira convaincu, voire transformé. Cicéron la compare à un épilogue qui donne sens à toute la pièce.

Pourquoi respecter ces quatre moments est-il primordial ?

Pourquoi respecter ces quatre moments est-il primordial ?

Structurer son discours en quatre temps évite le discours décousu, le fameux bavardage où le message se perd. Cette méthode permet d’aller droit au but, tout en gardant un équilibre entre logique et émotion.

Imaginez un instant Babel en pleine improvisation… sans cadre, sans plan ni clarté. Les auditeurs décrochent, la crédibilité s’effondre. Le secret d’un bon orateur ? Connaître ses étapes sur le bout des doigts et savoir jongler avec elles.

Un exemple concret : le discours d’un militant écologique

Supposons un militant qui prend la parole pour dénoncer la pollution plastique. Il ouvrira avec un exorde choc, peut-être une image poignante d’une plage envahie de déchets. Ensuite, la narration décrira clairement la situation, les chiffres alarmants des déchets dans les océans. Vient alors la confirmatio, où il présentera ses arguments : impact sur la faune, conséquences sanitaires, coût pour la société. La péroraison rappellera l’urgence du geste, appelant chacun à modifier ses habitudes.

Grâce à cette structure, le message devient vivace et difficile à ignorer.

Un petit détour historique pour apprécier la portée de ces quatre moments

Les quatre parties du discours s’enracinent dans une longue tradition. De Corax, premier théoricien du discours, jusqu’à Quintilien qui synthétisa les règles, la rhétorique s’élabora pour guider les orateurs. Cicéron popularisa aussi cette approche en en faisant une référence incontournable dans le monde romain.

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Aujourd’hui, même si on mélange souvent registre polémique (combat verbal) et registre didactique (explication claire), respecter ces phases reste la clé pour convaincre, que vous soyez avocat, professeur, ou conférencier.

Quelques astuces pour maîtriser ces quatre moments

  • Soignez votre exorde : utilisez une anecdote vibrante ou une question qui interpelle.
  • Restez concis en narration : une exposition claire, brève et sincère des faits donne de la force.
  • Construisez votre argumentation : développez avec logique et exemples précis — évitez le brouillard rhétorique.
  • Faites vibrer votre péroraison : une conclusion marquante et émotive fera la différence.
  • Adaptez le discours : pensez toujours à votre auditoire et à vos objectifs.

Et vous, quel est votre moment préféré dans un discours ? L’attaque percutante ? L’histoire touchante ? La conclusion qui fait vibrer ?

Prendre conscience des quatre temps du discours facilite non seulement la préparation, mais aussi l’écoute critique. En apprenant à distinguer ces moments, vous saisissez mieux comment une parole peut convaincre ou émouvoir.

Alors, la prochaine fois que vous aurez à prendre la parole, pensez aux anciens rhéteurs et à leurs conseils. Un discours bien construit reste un outil puissant pour influencer, persuader et changer le monde — ou au moins la salle.


Quels sont les 4 moments principaux du discours en rhétorique ?

Les quatre moments du discours sont l’exorde (introduction), la narration (exposé des faits), la confirmatio (argumentation) et la péroraison (conclusion avec appel à l’émotion).

Quelle est la fonction de l’exorde dans un discours ?

L’exorde sert à capter l’attention de l’auditoire et à annoncer le plan du discours. Il introduit le sujet et prépare l’auditoire à écouter.

Comment se caractérise la narration dans le discours ?

La narration expose clairement et brièvement les faits. Elle forme un récit logique pour gagner la confiance de l’auditoire et situer le contexte du débat.

Que comprend la confirmatio dans la structuration d’un discours ?

C’est la partie où l’orateur développe ses arguments en faveur de sa thèse. Dans un débat, elle peut inclure la réfutation des arguments adverses.

Quel est le rôle de la péroraison dans un discours ?

La péroraison conclut le discours. Elle vise à toucher les émotions de l’auditoire et à renforcer la conviction des arguments présentés.

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