Qui est le plus susceptible de ne jamais se marier ?
Les personnes les plus susceptibles de ne jamais se marier présentent des profils variés déterminés par l’âge, le genre, le niveau d’éducation, la situation économique et les origines ethniques. Ces facteurs s’entrelacent avec des évolutions sociales récentes pour modeler un paysage marital complexe.
1. Facteurs démographiques clés
Âge
Un nombre record d’Américains de plus de 40 ans n’ont jamais contracté de mariage. En 2021, un quart des 40 ans ne s’étaient jamais mariés, une augmentation notable depuis 2010. Cependant, au-delà de 54 ans, les chances de se marier pour la première fois deviennent très faibles.
Genre
Les hommes sont généralement plus enclins à ne jamais se marier que les femmes. Parmi les adultes de 25 ans et plus, 60 % des hommes sont mariés contre 54 % des femmes. Cependant, les femmes sont davantage susceptibles d’être divorcées, séparées ou veuves.
Éducation
- Les hommes ayant un faible niveau d’éducation (diplôme d’études secondaires ou moins) sont plus susceptibles de ne jamais s’être mariés (25 %) comparé aux hommes titulaires de diplômes avancés (14 %).
- Chez les femmes, les écarts liés à l’éducation se sont atténués, avec des taux de non-mariage équivalents aujourd’hui quelle que soit la formation.
- Les femmes diplômées dépassent souvent les hommes en niveau d’instruction parmi les célibataires sans mariage.
Origines ethniques
Le pourcentage de célibataires sans mariage a augmenté dans tous les groupes ethniques, avec une hausse particulièrement marquée chez les Afro-Américains. En 2012, environ 36 % des adultes noirs n’avaient jamais été mariés, soit une hausse quadruple depuis 1960.
2. Raisons principales de ne jamais se marier
- Un tiers des célibataires sans mariage souhaitent se marier, mais n’ont pas trouvé de partenaire répondant à leurs attentes.
- Près de 27 % estiment ne pas être financièrement préparés pour le mariage.
- Environ 22 % déclarent être trop jeunes ou ne pas être prêts à s’engager.
- Ces raisons sont similaires entre hommes et femmes.
3. Impact des réalités économiques
La baisse de la participation des hommes jeunes au marché du travail et la stagnation ou diminution des salaires jouent un rôle essentiel. Par exemple, la part des hommes de 25 à 34 ans actifs sur le marché du travail est passée de 93 % en 1960 à 82 % en 2012. Les salaires médians horaires de ce groupe ont aussi baissé de 20 % depuis 1980.
Les femmes célibataires privilégient largement la recherche d’un partenaire économiquement stable. Entre 1960 et 2012, le nombre d’hommes employés par rapport aux femmes chez les adultes jeunes sans mariage est passé de 139 hommes pour 100 femmes à 91 hommes pour 100 femmes, concentrant ainsi la concurrence dans le marché matrimonial.
4. Tendances sociales et culturelles
Les normes sociales sur le mariage ont évolué. La cohabitation est largement acceptée et fréquente ; près de 24 % des Américains de 25 à 34 ans jamais mariés vivent avec un partenaire. La société valorise désormais d’autres priorités comme la carrière ou l’autonomie, et la nécessité du mariage est moins affirmée.
Le mariage reste important pour la majorité, mais n’est plus perçu comme une étape indispensable à une vie réussie, surtout par les jeunes générations. Les stigmates du célibat diminuent, et une part croissante choisit le célibat ou une vie en couple sans mariage.
5. Évolution historique et projections
Depuis 1960, la part d’adultes jamais mariés a presque doublé. Les projections envisagent que d’ici 2030, 25 % des jeunes adultes n’auront jamais été mariés, un record historique. La probabilité que les adultes se marient une première fois après 54 ans reste faible.
6. Facteurs psychologiques et personnels
Certains préfèrent le célibat par choix, recherchant une vie authentique et autonome. D’autres ressentent moins de pression à se conformer aux normes matrimoniales que par le passé. Le bien-être des célibataires peut être comparable sinon supérieur à celui des mariés selon plusieurs analyses.
Points clés
- Les hommes, particulièrement peu éduqués, sont les plus nombreux à ne jamais se marier.
- Les Afro-Américains montrent la plus forte augmentation de célibataires sans mariage.
- Les raisons principales incluent l’absence de partenaire adéquat, des difficultés financières et un manque de préparation.
- La baisse de l’emploi masculin limite l’offre de partenaires stables pour les femmes célibataires.
- La cohabitation gagne en popularité, modifiant la perception du mariage.
- Les normes sociales évoluent vers plus d’acceptation du célibat et d’autres formes de relations.
- Les projections prévoient un record de célibataires sans mariage chez les jeunes adultes d’ici 2030.
Qui est le plus susceptible de ne jamais se marier ? Une plongée dans les tendances sociales, économiques et culturelles
Alors, qui est donc le plus susceptible de ne jamais se marier ? En résumé, ce sont souvent les hommes moins éduqués, les jeunes adultes confrontés à des défis économiques et sociaux, ainsi que certains groupes raciaux et ethniques, notamment les Afro-Américains, qui affichent les taux les plus élevés de célibat matrimonial à long terme. Cependant, le portrait est loin d’être homogène et les raisons sont aussi variées que les profils étudiés.
Plongeons ensemble dans cette mosaïque de réalités sociales et démographiques pour mieux comprendre ce phénomène en pleine mutation.
Des changements d’attitudes profondes vis-à-vis du mariage
Entrer dans la trentaine et ne pas encore avoir passé la bague au doigt n’est plus un tabou. Aujourd’hui, les jeunes adultes, en particulier ceux âgés de 18 à 29 ans, sont majoritairement (67 %) convaincus que la société n’a pas besoin de prioriser le mariage ou la parentalité pour être florissante.
Un contraste saisissant avec les générations plus âgées (50 ans et plus), parmi lesquels 55 % pensent encore que le mariage est essentiel pour la stabilité sociale.
Cette évolution souligne une transformation majeure dans la conception même du mariage. Ce n’est souvent plus une étape obligée, mais plutôt une option parmi d’autres, un « plus » séduisant, mais pas toujours prioritaire. Et comme Bella DePaulo, une spécialiste du célibat, le souligne, beaucoup choisissent désormais la vie en solo et s’y épanouissent pleinement.
Âge et célibat : une tendance qui se renforce avec le temps
Les statistiques le confirment : les 40 ans nés dans les dernières décennies sont bien plus nombreux à n’avoir jamais été mariés que leurs prédécesseurs. En 2010, un Américain sur cinq de cet âge était célibataire de mariage, et en 2021, ce ratio grimpe à un sur quatre. Cette hausse concerne autant les hommes (7 % des 45 ans n’ont jamais épousé personne) que les femmes (6 %).
À noter que la plupart finiront quand même par se marier, mais à un âge plus avancé, ou parfois pas du tout, surtout si les conditions économiques et sociales ne leur sont pas favorables.
Le poids de la condition économique : un facteur déterminant
Les contraintes financières jouent un rôle crucial. Parmi les « célibataires de mariage » qui espèrent quand même un jour s’unir, 27 % évoquent leur manque de préparation financière. Chez les jeunes adultes (25-34 ans), cette considération est encore plus pressante, puisqu’ils sont 34 % dans ce cas.
L’on observe aussi une détérioration de la situation économique masculine. Depuis 1960, la participation des hommes jeunes au marché du travail ne cesse de diminuer (93 % en 1960, 82 % en 2012). Dans le même temps, leurs revenus horaires médians chutent de 20 %, après inflation.
Ce recul impacte directement leur attractivité sur le marché matrimonial. Les femmes célibataires, elles, affichent un niveau d’éducation supérieur et une quasi-parité salariale avec les hommes (93 % du salaire horaire masculin en 2012). Elles recherchent souvent un partenaire avec un emploi stable, chose devenue moins évidente chez les hommes jeunes.
Le rôle de l’éducation dans la probabilité de ne jamais se marier
Curieusement, l’impact de l’éducation se conjugue différemment selon le genre. Chez les hommes, les moins diplômés sont davantage susceptibles de rester célibataires. Un homme avec au plus un diplôme de lycée aura 25 % de chances de ne jamais s’être marié, contre 14 % pour un homme très diplômé.
En revanche, chez les femmes, les écarts s’effacent. En 1960, les femmes très diplômées avaient nettement plus de chances de ne jamais s’être mariées, mais aujourd’hui, les taux sont similaires quel que soit le niveau scolaire.
Les jeunes femmes continuent par ailleurs à dépasser les hommes en termes d’accès supérieur à l’université : 37 % d’entre elles possèdent un diplôme de licence ou plus, contre 30 % des hommes.
Facteurs raciaux et culturels : une diversité des expériences
Le profil racial fait aussi une différence notable. Si, globalement, les hommes ont plus de chances que les femmes de ne jamais s’être mariés, chez les Afro-Américains, les taux sont presque égaux (36 % pour les hommes, 35 % pour les femmes).
De plus, les proportions de célibataires sont en hausse chez toutes les communautés : le nombre de célibataires parmi les Noirs a quadruplé entre 1960 et 2012. Les Blancs ont vu une multiplication par deux, tandis que les Hispaniques et les Asiatiques présentent aussi une forte augmentation, dopée par l’immigration.
Mais là où la situation devient délicate, c’est dans l’équilibre des candidats au mariage. Par exemple, au sein de la communauté noire, il existe moins d’hommes employés en proportion des femmes — un rapport de 51 hommes employés pour 100 femmes employées chez les jeunes adultes. Ce manque relatif bonifie la difficulté pour ces femmes à trouver un partenaire considéré comme « idéal ».
Le marché du mariage : une arène inégale
Les jeunes femmes célibataires, plus instruites et souvent avec plus de revenus, se retrouvent parfois face à un « marché matrimonial » déséquilibré. Par exemple, pour les détenteurs de diplômes de troisième cycle, il y a environ 77 hommes célibataires pour 100 femmes dans la même catégorie.
Pour celles au niveau licence, ce ratio tend à l’équilibre ou même légèrement favorable aux hommes (102 hommes pour 100 femmes). Cela laisse entendre que l’éducation est un facteur clé dans les rapports de force matrimoniaux.
Les raisons personnelles : manque de partenaire idéal, faiblesse financière, ou simplement pas prêt
Au-delà des statistiques, la plupart des célibataires évoquent des raisons très concrètes. Trois hommes ou femmes sur dix qui envisagent quand même de se marier expliquent ne pas avoir trouvé la bonne personne. Dans un tiers des cas, ils ne sont pas prêts financièrement pour les engagements que cela impose.
Enfin, une part significative (22 %) juge simplement qu’il est trop tôt dans leur vie pour s’installer durablement.
Les évolutions sociales et les alternatives au mariage traditionnel
La popularité croissante de la cohabitation modifie aussi en profondeur la donne. Environ 24 % des célibataires entre 25 et 34 ans vivent actuellement avec un partenaire sans être mariés. Beaucoup prolongent cette situation :
- Après un an de cohabitation, près de 30 % se marient, 9 % rompent et 62 % continuent à vivre ensemble sans mariage.
- Au bout de trois ans, plus de la moitié des femmes cohabitantes avec un diplôme universitaire se marient, contre seulement 30 % parmi celles sans diplôme.
Ce changement signifie que pour certains, le mariage n’apparaît plus comme la finalité ultime, mais une formalité facultative, parfois même inutile.
Le poids de la pression sociale et familiale
Malgré ces évolutions, la pression familiale reste palpable. Beaucoup de célibataires font face à des attentes de leurs proches pour adopter un style de vie plus conventionnel. La plupart, cependant, ne se disent pas malheureux ou frustrés par leur situation, et certains mariés admettent même ne pas se sentir aussi pleinement satisfaits.
Identité LGBT et mariage
La population LGBT est incluse dans ces tendances générales, bien que peu étudiée séparément. Environ 16 % des adultes LGBT étaient mariés en 2013, nettement moins que la moitié des adultes promis au mariage dans la population générale. La légalisation récente du mariage entre personnes de même sexe dans plusieurs États facilite l’accès au mariage, mais cela reste une portion marginale de l’ensemble.
Projection : vers une normalisation du célibat matrimonial ?
Les chercheurs anticipent que d’ici 2030, un quart des jeunes adultes auront atteint la quarantaine sans s’être jamais mariés, un record historique depuis que ces données sont compilées. Cette tendance pourrait perdurer à mesure que les transformations économiques, sociales et culturelles s’approfondissent.
Alors, la question n’est plus uniquement de savoir « qui ne se mariera jamais ? », mais plutôt « quels choix et quelles conditions accompagnent ce mode de vie ? »
Un bonheur au-delà du mariage ?
Enfin, il est important de souligner que ne pas se marier ne signifie pas être malheureux. De nombreuses études montrent que les célibataires peuvent être aussi heureux, voire plus, que leurs pairs mariés. Les réseaux familiaux et amicaux jouent souvent un rôle essentiel dans ce bien-être.
Alors si votre plat préféré, lire un bon livre et une série Netflix suffisent à votre bonheur, mariage ou pas mariage, peu importe finalement.
En conclusion
La propension à ne jamais se marier dépend fortement d’un cocktail complexe de facteurs : âge, genre, éducation, race, conditions économiques, préférences personnelles et changements sociaux. Le portrait de l’Américain célibataire de mariage est plus nuancé que jamais. Les responsables de ces évolutions ? Un marché matrimonial déséquilibré, la réévaluation des priorités de vie, un contexte économique incertain, et un changement radical dans la perception du mariage lui-même.
Alors, qui sont ceux qui ne se marieront jamais ? Probablement ceux pour qui le mariage n’a plus le même sens, ceux pour qui le partenaire idéal est difficile à trouver, ceux freinés par des défis économiques ou sociaux, et ceux qui, tout simplement, ont choisi un autre chemin vers l’épanouissement.
À votre avis, dans un monde qui valorise davantage l’individualité et l’autonomie, le mariage est-il toujours un objectif indispensable ou devient-il juste un choix parmi d’autres ?
Qui est le plus susceptible de ne jamais se marier ?
Les jeunes adultes, surtout ceux qui manquent d’emploi stable et de revenus, sont plus susceptibles de ne jamais se marier. Les hommes peu diplômés et certains groupes raciaux, notamment les Noirs, connaissent aussi ce phénomène.
Quels sont les principaux motifs expliquant pourquoi certaines personnes ne se marient pas ?
Ne pas trouver un partenaire convenable, ne pas être prêt financièrement et se sentir trop jeune ou pas prêt à s’engager comptent parmi les principales raisons. Ces motifs sont similaires pour les hommes et les femmes.
Comment le niveau d’éducation influence-t-il la probabilité de ne jamais se marier ?
Chez les hommes, ceux avec moins d’éducation sont plus souvent jamais mariés. Chez les femmes, les écarts liés à l’éducation ont diminué. Aujourd’hui, les femmes jamais mariées sont souvent plus instruites que les hommes dans la même situation.
Quel rôle joue l’économie dans la tendance à ne pas se marier ?
Le déclin des emplois stables et des salaires chez les jeunes hommes réduit la probabilité de mariage. Les femmes cherchent souvent des conjoints avec un emploi stable, mais le nombre d’hommes employés par 100 femmes a chuté depuis 1960.
Quelles différences existes-t-il selon l’origine ethnique ?
Le taux de personnes jamais mariées a augmenté dans tous les groupes, avec une hausse plus marquée chez les Noirs. Chez eux, les hommes et les femmes sont presque autant jamais mariés, contrairement aux autres groupes où les hommes sont généralement plus touchés.