Maria Levy
Written By Maria Levy

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Pourquoi le terme “Mademoiselle” n’est-il plus utilisé ?

Pourquoi le terme "Mademoiselle" n'est-il plus utilisé ?

Le terme “Mademoiselle” a été supprimé des documents administratifs en France pour garantir l’égalité entre hommes et femmes, éliminer la distinction fondée sur le statut marital et moderniser le langage officiel. Cette décision vise à respecter la vie privée des femmes et à lutter contre les stéréotypes sexistes.

Origine de la suppression et contexte historique

“Mademoiselle”, contraction de “ma demoiselle”, désignait une femme non mariée depuis le XVIIe siècle. Son usage officiel s’est répandu sous Napoléon I, alignant la société sur une distinction entre femmes mariées (“Madame”) et célibataires (“Mademoiselle”).

Cependant, à partir de 2012, la France supprime ce terme des formulaires administratifs suite à une campagne menée par des associations féministes telles que “Osez le féminisme” et “Les Chiennes de garde”. Ces groupes dénoncent le caractère discriminatoire du terme, qui force la révélation involontaire du statut marital féminin. En revanche, “Monsieur” ne fait aucune distinction entre un homme marié ou non.

Raisons de la suppression de “Mademoiselle”

  • Égalité de traitement : Le terme crée une division injustifiée entre femmes mariées et non mariées, absent chez les hommes.
  • Évolution sociétale : Le mariage n’est plus une étape obligatoire, rendant “Mademoiselle” moins pertinent.
  • Stéréotypes sexistes : “Mademoiselle” suggère qu’une femme est “incomplète” sans mariage.
  • Respect de la vie privée : L’usage impose de révéler un statut personnel indûment.
  • Alignement international : Plusieurs pays européens ont banni cet usage, comme la Suisse (1973), le Québec (1976), le Luxembourg (2012) et la Belgique (2015).
  • Risques de harcèlement : Ce terme peut être perçu comme une indication de disponibilité sexuelle, favorisant des comportements non désirés, notamment au travail.

Impact de cette réforme

La suppression s’est majoritairement appliquée dans l’administration. Depuis, seuls deux titres demeurent sur les documents officiels : “Madame” pour les femmes et “Monsieur” pour les hommes. La circulaire de 2012 a également poussé à éliminer d’autres termes liés au statut marital comme “nom de jeune fille” ou “nom d’épouse”.

Usage actuel et résistances

Usage actuel et résistances

Malgré la suppression administrative, “Mademoiselle” subsiste dans certains contextes informels. Il reste courant pour désigner une jeune fille ou dans certains secteurs comme la banque ou chez les notaires. Certaines femmes continuent de préférer ce terme, faisant valoir leur choix personnel.

Le débat reste vif. D’un côté, certains défendent la liberté d’expression et le rôle culturel du mot. De l’autre, les partisans de l’égalité perçoivent ce terme comme obsolète, porteur de sexisme.

Comparaison internationale

Pays Date suppression / changements Remarques
Suisse 1973 Suppression administrative dès les années 1970
Québec 1976 Abandon officiel de “Mademoiselle”
Luxembourg 2012 Alignement avec la France
Belgique 2015 Fin de l’usage dans les documents administratifs
Allemagne Depuis 1972 “Fräulein” réservé aux très jeunes filles, interdit dans l’administration

Cette tendance globale reflète un engagement pour des formulations neutres et égalitaires dans les institutions publiques.

Pourquoi le changement est-il important ?

La disparition de “Mademoiselle” traduit un changement profond des mentalités françaises. Le terme enfermait la femme dans une identité définie par son mariage. La suppression administrative promeut une reconnaissance basée sur la personne elle-même, indépendamment de son statut marital.

Cette réforme est symbolique et concrète : elle aide à déconstruire le sexisme structurel, limite les discriminations et protège la vie privée. Elle répond aux demandes féministes pour une société plus égalitaire et respectueuse.

Conclusion : perspectives et évolution

Le terme “Mademoiselle” appartient désormais au langage privé et à certains usages culturels. Son retrait progressif des usages courants et officiels est une avancée vers l’égalité entre sexes.

  • Suppression administrative pour garantir l’égalité et respecter la vie privée.
  • Élimination des distinctions entre femmes mariées ou non lors des démarches officielles.
  • Remplacement par “Madame”, usage universel sans connotation de statut.
  • Résistance culturelle persistante mais en recul.
  • Adoption d’une démarche commune en Europe et dans d’autres régions francophones.
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Pourquoi est-ce que « Mademoiselle » n’est plus utilisé ? Une histoire, une évolution, un choix

Pourquoi est-ce que « Mademoiselle » n'est plus utilisé ? Une histoire, une évolution, un choix

La raison principale est simple et claire : le terme “Mademoiselle” a été supprimé dans l’administration française pour promouvoir l’égalité entre les sexes, en éliminant la distinction injuste basée sur le statut marital des femmes. Mais derrière cette décision se cache un panorama complexe de changements culturels, sociaux et féministes qui remettent profondément en cause cette appellation, autrefois banale, mais aujourd’hui jugée discriminatoire.

Explorons ensemble pourquoi « Mademoiselle » a disparu des documents officiels et ce que cela signifie pour notre société.

Le passé de « Mademoiselle » : un terme chargé d’histoire

À l’origine, « Mademoiselle » est une contraction de « ma demoiselle », utilisée depuis le XVIIe siècle pour désigner une femme non mariée. À l’époque, ce statut était central dans la définition sociale d’une femme. Le mariage était la norme, l’objectif ultime, et « Madame » était réservé aux femmes mariées.

Napoléon Bonaparte, avec son fameux Code civil, a officialisé ces titres, et « Mademoiselle » s’est installé dans les usages formels à partir du XIXe siècle, jusqu’au XXe siècle où il est devenu la norme administrative.

Ce petit mot ne semblait alors pas poser problème. Pourtant, avec les évolutions sociales, ce terme s’est mis à grincer un peu partout.

L’évolution des mentalités : quand le mariage devient un choix, pas une norme

La société a changé. Elle évolue beaucoup plus rapidement que ne le font certains mots, surtout ceux qui portent une charge symbolique forte.

Aujourd’hui, le mariage n’est plus une étape obligatoire. De nombreuses femmes vivent leur vie sans passer par le mariage, tout autant épanouies, autonomes, et pleinement respectées. Pourtant, “Mademoiselle” continue de trahir un ancien modèle social qui valorise uniquement le statut marital.

Alors, pourquoi continuer à faire cette distinction ? Pourquoi demander aux femmes : « Êtes-vous mariée ou non ? » alors que les hommes deviennent « Monsieur », qu’ils soient célibataires, mariés, divorcés ou veufs ?

C’est de cette tension que naît la contestation de ce terme.

Des associations féministes à l’initiative de la suppression

Le coup de grâce administratif est arrivé après une campagne opiniâtre menée par des associations féministes comme Osez le féminisme ou Les Chiennes de garde. Ces groupes ont souligné que « Mademoiselle » n’est pas un simple détail, mais un marqueur sexiste qui impose un jugement public sur la vie privée d’un individu.

On ne demande jamais à un homme dans les formulaires : « Monsieur est-il marié ? » Mais une femme doit souvent s’identifier comme « Madame » ou « Mademoiselle », révélant ainsi sa situation personnelle.

Cette distinction administrative constitue une intrusion dans la sphère privée et un signe de discrimination, tel un vestige conservateur dépassé.

Pourquoi « Mademoiselle » était sexiste

Pourquoi « Mademoiselle » était sexiste

L’usage de ce mot véhicule plusieurs idées problématiques :

  • Il suggère que la femme est incomplète ou absente d’un statut social complet tant qu’elle n’est pas mariée.
  • Il renforce des stéréotypes désuets selon lesquels la valeur d’une femme dépendrait de son état civil.
  • Il rend les femmes visibles pour leur disponibilité sexuelle, ce qui risque d’encourager des comportements de drague non désirée ou de harcèlement, notamment au travail.

Imaginez devoir annoncer à chaque opportunité que vous êtes célibataire, comme une sorte d’étiquette obligatoire ! Cela semble assez absurde aujourd’hui.

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La suppression administrative : un changement dans les formulaires

Depuis 2012, la France a officiellement éliminé « Mademoiselle » des documents administratifs. Désormais, seules deux formules existent : « Madame » ou « Monsieur ». Cette décision ne se limite pas à un mot. Elle s’accompagne d’autres évolutions : plus question de parler de « nom de jeune fille », « nom d’épouse » ou « nom patronymique », des termes jugés sexistes ou patriarcaux.

Les administrations demandent désormais le « nom d’usage », ce qui rejette l’idée que la femme devrait forcément adopter le nom de son mari, ou que son nom serait « celui de son père » (comme le suggère le terme patronymique).

Un mouvement international

La France ne fait que rejoindre un mouvement européen et international plus vaste :

  • La Suisse a supprimé « Mademoiselle » dès 1973.
  • Le Québec a abandonné l’usage en 1976.
  • Le Luxembourg a suivi en 2012, tout comme la France.
  • La Belgique a fait de même en 2015.
  • En Allemagne, le terme « Fräulein », équivalent de « Mademoiselle », a été banni dans l’administration depuis 1972.

C’est une tendance lourde visant à éradiquer cette différenciation quasi-anachronique.

Mais « Mademoiselle » n’a pas totalement disparu

Bonne nouvelle pour les nostalgiques : dans la vie privée, « Mademoiselle » reste un terme libre. Certaines femmes aiment encore qu’on les appelle ainsi. C’est un choix personnel. Le terme peut refléter la jeunesse ou une forme de politesse traditionnelle, surtout quand on s’adresse à de jeunes filles.

On le retrouve aussi ponctuellement dans certains secteurs comme les banques ou chez les notaires, même si cette habitude tend à s’effacer.

Un débat encore vivant

Un débat encore vivant

La suppression administrative n’a pas mis fin au débat. D’un côté, certains la considèrent comme une avancée féministe majeure, une victoire symbolique qui bat en brèche le patriarcat. Clemence Helfter, d’Osez le féminisme, le résume bien : « Ce mot ne flatte pas, il est intrusif. C’est vieux jeu. Moins en moins de personnes se marient, alors à quoi bon ? »

D’un autre côté, certains défendent « Mademoiselle » comme partie intégrante du patrimoine linguistique français, une marque culturelle qui valorise la jeunesse et le charme. Ces opposants dénoncent une forme de censure arbitraire.

Cependant, même après treize ans, la tendance générale est au recul net de ce terme dans la sphère publique et administrative, signe d’un changement profond dans la société.

Le changement social en marche

La disparition progressive de « Mademoiselle » témoigne d’une transformation majeure : la manière dont la société française perçoit les rôles de genre et envisage l’égalité.

Des avancées légales comme la suppression du terme dans l’administration coïncident avec d’autres mesures visant à réduire les inégalités — quotas sur la représentation féminine, lutte contre le sexisme au travail, et débats sur l’égalité salariale.

Ces questions occupent une place importante dans le débat politique et social, à l’aube des élections et dans la vie quotidienne au travail et ailleurs.

Peut-on vraiment parler de progrès ?

Si la suppression de « Mademoiselle » est une victoire symbolique, le combat contre les inégalités va bien au-delà. Par exemple, saviez-vous que 80 % des emplois précaires en France sont occupés par des femmes ? Ou que l’écart salarial de genre reste en moyenne de 27 % ? Même la représentation féminine au Parlement reste basse (18,5 %).

De tels chiffres montrent que la bataille pour l’égalité est encore loin d’être gagnée. Le changement de vocabulaire n’est que le début de cette lutte.

L’analogie anglaise, allemande et espagnole

Toutes les langues occidentales revisent leur usage :

  • En anglais, « Miss » perd progressivement du terrain au profit de « Ms », plus neutre.
  • En allemand, le « Fräulein » a été proscrit depuis longtemps.
  • En espagnol, « Señorita » est jugé vieilli.
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Nous sommes donc dans un mouvement global, une évolution de nos expressions pour mieux refléter nos valeurs.

En bref : pourquoi abandonner « Mademoiselle » ?

En bref : pourquoi abandonner « Mademoiselle » ?

Voici les raisons en un éclair :

  1. Égalité de traitement : ne plus distinguer les femmes selon leur état civil.
  2. Protection de la vie privée : éviter une intrusion injustifiée dans la vie personnelle.
  3. Évolution des mentalités : faire disparaître une norme dépassée.
  4. Élimination des stéréotypes sexistes : ne plus suggérer qu’une femme n’est pas complète si elle n’est pas mariée.
  5. Soutien féministe : mouvement social fort réclamant l’égalité.
  6. Conformité internationale : harmonisation avec d’autres pays.

Alors, « Mademoiselle » : un terme mort ou vivant ?

Comme une vieille chanson que l’on fredonne en secret, le mot « Mademoiselle » n’est pas totalement mort, mais son usage officiel est tombé en désuétude. Le vrai défi est de faire évoluer les mentalités, dans l’administration comme dans la société.

Vous croiserez encore peut-être des « Mademoiselles » dans la rue, au café, ou dans des conversations affectueuses. Mais hors des papiers officiels, ce mot devient de moins en moins qu’une simple marque d’affection ou tradition.

En fin de compte, ce changement de titre, aussi simple qu’il paraisse, souligne un grand pas vers une société plus juste — où une femme n’est plus définie par son statut marital, mais bien par ce qu’elle est, par qui elle est.

Pour ceux qui veulent aller plus loin

Si le sujet vous passionne, je recommande la lecture de « Mademoiselle se meurt, mademoiselle est morte » par Anne et Marie-Paule (Hypothèses, 2014, mise à jour 2016). Une plongée approfondie dans cette histoire fascinante.

Et vous, que pensez-vous de ce changement ? Trouvez-vous que « Mademoiselle » avait encore sa place ? Ou est-ce une victoire indispensable pour l’égalité ? Laissez vos idées, la conversation est ouverte.


Pourquoi le terme “Mademoiselle” a-t-il été supprimé dans l’administration ?

Le terme a été supprimé pour éviter la distinction entre femmes mariées et non mariées. Il était jugé discriminatoire car “Monsieur” ne fait pas cette différence pour les hommes.

En quoi l’usage de “Mademoiselle” est-il considéré comme sexiste ?

“Mademoiselle” suggère qu’une femme est incomplète si elle n’est pas mariée. Cela renforce des stéréotypes sur la valeur et le statut marital des femmes.

Le terme “Mademoiselle” a-t-il disparu complètement ?

Non, il est toujours utilisé dans la vie privée, certains domaines comme les banques et par choix personnel de certaines femmes.

Quelle est la portée internationale de la suppression de “Mademoiselle” ?

Plusieurs pays européens ont banni ce terme dans l’administration, comme la Suisse en 1973 et la Belgique en 2015, pour aligner leurs pratiques sur l’égalité.

Quels impacts a eu cette suppression sur les documents officiels ?

Les formulaires administratifs ne comportent plus “Mademoiselle”. Seuls “Monsieur” et “Madame” restent valides, et des termes liés au statut marital ont aussi été supprimés.

Pourquoi certains défendent encore l’usage de “Mademoiselle” ?

Certains voient dans ce terme un patrimoine linguistique ou une liberté d’expression. Le débat reste ouvert dans la société française.

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