Maria Levy
Written By Maria Levy

Magazine #1 Mariage, Amour & Inspirations.

Que dit Shakespeare sur le véritable amour ?

Que dit Shakespeare sur le véritable amour ?

Shakespeare définit le véritable amour comme une union constante, immuable et spirituelle, qui transcende le temps, les apparences physiques et les obstacles. Son œuvre révèle un amour solide, profond et éternel, capable de surmonter les épreuves et de durer au-delà de la beauté matérielle. Cette vision ressort particulièrement dans le Sonnet 116, qui est souvent considéré comme la meilleure illustration de sa pensée sur le sujet.

1. La nature du véritable amour selon Shakespeare

Shakespeare insiste sur la stabilité et la sincérité du véritable amour :

  • “L’amour n’est pas amour / Qui change quand il trouve un changement.” (Sonnet 116) — Le véritable amour ne faiblit pas face aux difficultés, il est un repère solide.
  • “L’amour ne regarde pas avec les yeux, mais avec l’esprit.” (Le Songe d’une nuit d’été) — L’amour authentique dépasse l’apparence physique, il est lié à la compréhension et à l’âme.
  • Il compare l’amour à une étoile fixe, une boussole immuable qui guide malgré les tempêtes.

Ainsi, Shakespeare présente l’amour comme une force spirituelle, stable et éternelle, indépendante du temps et du changement.

2. Les expressions et manifestations du véritable amour

Dans ses pièces, Shakespeare explore les multiples facettes de l’amour :

Dans ses pièces, Shakespeare explore les multiples facettes de l’amour :

  • Déclarations passionnées : Roméo déclare à Juliette : “Mon amour est profond comme la mer, et plus je t’en donne, plus j’en ai.”
  • L’amour source d’inspiration : Il le compare à la lumière qui éclaire l’obscurité, source de joie et de réconfort.
  • L’amour, un don qui croît : L’acte de donner en amour enrichit celui qui donne autant que celui qui reçoit.

Shakespeare célèbre l’amour non seulement comme passion mais aussi comme force créatrice et nourricière.

3. Les obstacles et la complexité de l’amour

L’auteur met en garde contre les défis que le véritable amour doit affronter :

  • “Le cours du véritable amour ne coule jamais sans heurts.” (Le Songe d’une nuit d’été) — L’amour implique souvent des difficultés et des épreuves.
  • Il évoque également la douleur, la folie et la tristesse liées à l’amour : “L’amour est une fumée élevée par le soupir.” (Roméo et Juliette)
  • La folie de l’amour est vue comme une condition normale et presque nécessaire :

“Si tu ne te souviens pas d’au moins une folie que l’amour t’a fait commettre, tu n’as jamais aimé.” (Comme il vous plaira)

4. Symboles et métaphores du véritable amour

  • Musique : L’amour est nourrissant comme la musique (La Nuit des rois).
  • Étoile et boussole : Métaphores d’une constance face à l’adversité (Sonnet 116).
  • Mer agitée : L’amour est aussi tumultueux et imprévisible que l’océan.
  • Cupidon aveugle : L’amour est aveugle, touchant les cœurs plus que les corps.
  • Feu et fumée : Symboles des passions intenses et parfois destructrices.

5. L’amour à distance et son pouvoir

5. L’amour à distance et son pouvoir

Shakespeare affirme que le véritable amour transcende les distances physiques :

  • “Dans le véritable amour, la plus petite distance est trop grande, et la plus grande peut être comblée.”
  • L’amour crée une proximité émotionnelle forte, même séparée par l’espace.

6. Perspectives sur la passion et les erreurs liées à l’amour

  • L’amour est une force puissante, parfois destructrice ou imprévisible.
  • Les erreurs et folies sont naturelles dans l’expérience amoureuse.
  • La jeunesse et l’impulsivité accompagnent souvent le début des passions.
  • Shakespeare met aussi en garde contre la naïveté amoureuse :

“Ne tombe pas amoureux de moi, car je suis plus faux que des vœux faits sous l’effet du vin.” (Comme il vous plaira)

7. Conseils et réflexions sur l’amour

  • “Aimez tous, faites confiance à peu, ne faites de tort à personne.” — Une invitation à la prudence dans l’amour.
  • Il incite à saisir l’instant présent pour vivre l’amour pleinement.
  • Le courage et l’honnêteté sont indispensables pour exprimer véritablement ses sentiments.

8. Focus sur le Sonnet 116, un résumé de la vision shakespeareienne

Le Sonnet 116 définit le véritable amour comme :

Le Sonnet 116 définit le véritable amour comme :

  • Une union indéfectible, un “marriage of true minds”.
  • Une étoile fixe, une boussole qui ne fléchit pas devant les tempêtes.
  • Un amour qui ignore les ravages du temps sur le corps.
  • Un amour éternel, inaltérable, testé seulement au jugement dernier.
  • Un paradoxe final : soit cette définition est vraie, soit aucun homme n’a jamais aimé.
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Points essentiels à retenir

  • Le véritable amour est constant et immuable, malgré les difficultés.
  • Il dépasse l’apparence physique pour toucher l’esprit et l’âme.
  • L’amour engendre à la fois joie, folie, et parfois douleur.
  • Il est symbolisé par des images fortes : étoile, mer, musique, feu.
  • L’amour transcende la distance, créant une connexion profonde.
  • Shakespeare offre aussi des conseils sur la prudence et la sincérité en amour.
  • Le Sonnet 116 incarne la conception idéale de l’amour selon Shakespeare.

Que dit Shakespeare sur le véritable amour ? Une plongée dans la sagesse intemporelle du Barde

Commençons par le cœur du sujet : Shakespeare déclare que le véritable amour est constant, immuable et indifférent au passage du temps. Cette affirmation puissante, tirée de son célèbre Sonnet 116, s’érige en manifeste de l’amour idéal. Pour lui, l’amour vrai ne vacille pas face aux difficultés, ne s’altère pas avec les années, et ne se laisse pas ébranler par les tempêtes de l’existence.

Décortiquons cette vision, son contexte, sa richesse symbolique, tout en croisant d’autres citations marquantes de Shakespeare, pour comprendre ce qu’il entend réellement par « véritable amour ».

Sonnet 116 : la quintessence de l’amour immuable

Publié en 1609, le Sonnet 116 illustre la forme typique du sonnet shakespearien. Trois quatrains en rimes croisées suivis d’un distique final viennent chanter un amour « qui ne change pas lorsqu’il y a changement, ne fléchit pas lorsque l’autre part ». Shakespeare débute en affirmant qu’il ne s’oppose pas à la « marriage of true minds », c’est-à-dire à l’union des âmes véritablement accordées.

Publié en 1609, le Sonnet 116 illustre la forme typique du sonnet shakespearien. Trois quatrains en rimes croisées suivis d’un distique final viennent chanter un amour « qui ne change pas lorsqu’il y a changement, ne fléchit pas lorsque l’autre part ». Shakespeare débute en affirmant qu’il ne s’oppose pas à la « marriage of true minds », c’est-à-dire à l’union des âmes véritablement accordées.

Il refuse toutefois l’idée que l’amour vrai puisse « altérer avec son objet » (la personne aimée), ancrant son propos dans la permanence et non dans l’éphémère. La métaphore nautique est superbe : l’amour est « un phare fixe », semblable à l’étoile polaire qui guide les marins dans la nuit. Ce phare inébranlable ne tremble pas face à la tempête, comme le montre le vers 6 “That looks on tempests and is never shaken”.

Shakespeare explique que le temps, personnifié ici par la faux du Faucheur, ne peut faire de l’amour « sa folie », même si la beauté physique se fâne inévitablement. Le temps peut ronger le corps, mais l’amour véritable transcende cela – il est éternel dans son essence.

Le final est un coup de génie rhétorique : Shakespeare affirme en somme que, s’il se trompe dans cette description, alors il n’a jamais rien écrit et personne n’a jamais aimé « véritablement ». Une phrase paradoxale qui révèle sa conviction inébranlable et qui met tout le monde au défi.

La structure et la musique du sonnet : entre rigueur et fluidité

Le sonnet est écrit en pentamètre iambique, un rythme fluide et puissant. Shakespeare manie des variations avec maestria : des inversions de rythme, des syllabes muettes qui étirent ou contractent les vers. Par exemple, la ligne 10 compte la syllabe « even » comme une seule afin de respecter la cadence. Ces subtilités accentuent l’effet solennel et méditatif du poème.

Une définition négative mais précise de l’amour (Quatrain 1)

Une définition négative mais précise de l’amour (Quatrain 1)

Le premier quatrain définit le véritable amour par ce qu’il n’est pas plutôt que par ce qu’il est. Il rejette l’idée d’un amour qui serait mutable ou éphémère. Ce choix de définition par la négation crée un sentiment d’autorité tranquille et laisse transparaître la difficulté – voire l’impossibilité – de trouver un amour véritable. La rhétorique rappelle les appels religieux et le mariage, où la notion de « marriage of true minds » évoque non seulement l’union physique, mais aussi spirituelle, voire divine.

Un débat subsiste chez les spécialistes quant au ton de ce quatrain. L’insistance sur « Let me not to the marriage of true minds admit impediments » peut sembler une protestation passionnée ou un doux rappel. Cette ambiguïté enrichit la lecture et invite les lecteurs à sentir par eux-mêmes ce que signifie défendre l’idée d’un amour parfait.

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La constance comme image (Quatrain 2)

Le deuxième quatrain déploie la métaphore lumineuse de l’amour comme « ever-fixed mark » – un repère impérissable, à l’image d’un phare en mer que rien ne peut déplacer. Cette image marine ne choisit pas le confort de la chaleur, bien au contraire : elle est froide, distante, immobile, presque sévère. Cela souligne la dignité de l’amour véritable, qui ne se plie pas aux caprices ou aux passions passagères.

Le compas, symbole de la constance dans la Renaissance, ajoute une couche d’interprétation : il évoque un cercle parfait, la continuité éternelle, une union stabilisée par des forces spirituelles ou divines opposées au monde changeant. Cette opposition entre l’éternel et le temporel, entre la permanence spirituelle et la fragilité charnelle, est au cœur du sonnet.

L’amour face au temps (Quatrain 3)

Dans la troisième partie, Shakespeare dénonce l’influence du temps comme l’ennemi des apparences, mais pas de l’amour authentique. On y découvre le temps incarner un faucheur menaçant, qui emporte beauté et jeunesse. Pourtant, l’amour vrai traverse ces saisons sans faillir. La seule vraie mesure temporelle est le Jour du Jugement – métaphore religieuse qui place l’amour dans une dimension sacrée et éternelle.

Cela suggère que les sentiments liés à la beauté éphémère ne valent pas pour Shakespeare. Si l’amour s’efface avec les années, il n’a jamais été vraisemblablement un amour profond. Cette vision engage à chercher un amour au-delà du visible, stable malgré les outrages du temps.

Enfin, le couplet final : une interrogation paradoxale

Shakespeare conclut sur une formule paradoxale et provocante : si ce qu’il décrit n’est pas vrai, alors il n’a jamais rien écrit, et personne n’a jamais vraiment aimé. Cette assertion souligne son autorité d’auteur tout en demandant au lecteur de réfléchir à ce qu’est l’amour véritable.

Est-ce une certitude ou un défi ? Selon certaines lectures, le poème pourrait aussi refléter un désir parfois inaccessible, un idéal difficile à atteindre mais vers lequel tendre constamment.

Les symboles qui portent l’amour shakespearien

  • L’étoile polaire : le guide imperturbable au milieu des tempêtes, symbole d’un amour sûr et constant.
  • Le compas : l’instrument mesurant un cercle parfait, signifiant l’éternité et l’inflexibilité véritable.
  • La tempête : les obstacles, les crises et les soucis de la vie que l’amour véritable supporte sans faillir.
  • La faux du temps : la menace de la mort et de la décrépitude physique, que l’amour authentique transcende.
  • Le jour du Jugement : la dernière mesure, la promesse d’un amour jugé éternel par une autorité divine.
  • Le mariage : l’union sacrée et solennelle, témoignant d’un engagement au-delà du profane.

Mais Shakespeare ne parle pas que en sonnet…

Son regard sur l’amour se déploie dans ses nombreuses pièces, où l’on découvre une palette riche et parfois contradictoire :

  • Amour aveugle et mental : « Love looks not with the eyes, but with the mind, and therefore is winged Cupid painted blind. » (Le Songe d’une nuit d’été) Le véritable amour transcende l’apparence physique, il est affaire de l’esprit et du cœur.
  • Amour sublime et profond : « My bounty is as boundless as the sea, My love as deep… » (Roméo et Juliette) Cet amour infini se nourrit et grandit lorsqu’il est donné.
  • Amour orageux : « The course of true love never did run smooth. » (Le Songe d’une nuit d’été) L’amour véritable n’est pas exempt de difficultés, il traverse les épreuves.
  • Amour fou et passionné : « Love is a smoke raised with the fume of sighs… a madness most discreet. » (Roméo et Juliette) L’amour peut être source de folie et de douleur, mais aussi de douce folie précieuse.

Une vision nuancée : amour, passion et raison

À travers ses personnages et ses vers, Shakespeare illumine les paradoxes du cœur humain. L’amour n’est ni parfait ni exempt de risques. Il demande du courage, de l’honnêteté, et parfois une touche de folie. « I know no ways to mince it in love, but directly to say ‘I love you’. » (Henri V) car le véritable amour exige une franchise sans détour.

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Il conseille aussi la prudence : « Love all, trust a few, do wrong to none. » Une invitation à aimer généreusement, mais aussi à choisir en connaissance de cause.

Le véritable amour selon Shakespeare : un idéal à méditer

Caractéristique Description
Constante Indifférente aux changements, aux tempêtes de la vie
Eternelle Non soumise au temps, transcendant la beauté physique
Spirituelle Fusion des esprits avant tout, union profonde
Engagée Engagement, fidélité, union sacrée
Délicate et courageuse Demande courage et vérité pour se révéler pleinement

Face à ses épreuves, l’amour reste une force inébranlable, mais aussi une sagesse. Shakespeare suggère qu’il vaut la peine d’être cherché et défendu, même si les humains sont parfois faillibles, et que la passion peut vaciller.

Une note contemporaine : l’héritage shakespearien aujourd’hui

Récemment, une découverte en 2025 par une doctorante d’Oxford, Leah Veronese, a ravivé le débat sur le Sonnet 116. Une version militante retrouvée à l’époque de la guerre civile anglaise montre que ce texte a inspiré aussi à se battre, métaphoriquement, pour cet amour immuable. Il incarne à la fois la douceur d’un sentiment profond et la force de l’engagement, même dans la tourmente.

À notre époque, où l’amour est souvent présenté comme fluidité ou instabilité, le message de Shakespeare fait office de rappel salutaire : le véritable amour, celui qui unit « des esprits véritables », est un phare solide, un engagement à valeur universelle et intemporelle.

Pour conclure

Que faut-il retenir de Shakespeare sur le véritable amour ? Il est un idéal noble, solide, parfois exigeant, mais profondément humain. Loin des passions volatiles et des émotions éphémères, il invite à chercher une constance de l’âme, une union qui résiste au temps, qui endure et transcende la beauté extérieure. Car, selon le Barde, « si cela est une erreur, alors aucun homme n’a jamais aimé véritablement ».

Alors, prêt à tendre vers cet amour qui ne faiblit pas ? Ou pensez-vous que Shakespeare était trop romantique pour son temps ?


Qu’est-ce que Shakespeare entend par « le mariage des esprits vrais » dans le Sonnet 116 ?

Il parle d’une union mentale profonde et sincère. Cette union, ou mariage, ne peut être affectée par les difficultés ou le temps. L’amour véritable reste stable et constant quel que soit le contexte.

Pourquoi Shakespeare compare-t-il l’amour à une étoile fixe ?

L’amour est décrit comme une étoile polaire, toujours immobile et fiable. Cette image symbolise la constance et l’endurance de l’amour face aux tempêtes de la vie.

Comment le temps est-il représenté dans ce sonnet ?

Le temps est personnifié comme une faux qui détruit la beauté physique. Cependant, Shakespeare affirme que le vrai amour ne peut être influencé ni amoindri par le temps.

Quelle est la signification du dernier couplet sur la réalité de l’amour ?

Shakespeare avance que s’il se trompe sur la nature de l’amour, alors personne n’a jamais vraiment aimé. C’est une affirmation paradoxale qui souligne la force de son propos.

Le sonnet célèbre-t-il vraiment l’amour vrai selon certains chercheurs ?

Certains experts doutent. Ils suggèrent que le contexte du sonnet montre une distance émotionnelle ou critique plus subtile que l’éloge clair de l’amour vrai. Le sens peut être plus complexe qu’une simple célébration.

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