Comment Stephen Hawking a-t-il perdu sa voix ?
Stephen Hawking a perdu sa voix à cause d’une maladie neurodégénérative appelée sclérose latérale amyotrophique (SLA), qui a progressivement paralysé ses muscles, y compris ceux nécessaires à la parole. Cette perte s’est accélérée après une trachéotomie en 1985, rendant sa voix naturelle impossible.
Le diagnostic et la maladie
En 1963, Stephen Hawking, alors âgé de 21 ans, reçoit un diagnostic de sclérose latérale amyotrophique, dite SLA, une forme progressive de maladie des motoneurones. Cette maladie affecte les nerfs contrôlant les mouvements musculaires volontaires. Petit à petit, les muscles s’atrophient, y compris ceux de la parole.
Initialement, sa parole devient simplement brouillée, puis il finit par la perdre complètement. La SLA influence aussi d’autres fonctions motrices, comme la déglutition et la respiration. En 1985, Hawking subit une trachéotomie suite à un problème respiratoire. Cet acte médical sauve sa vie, mais il perd définitivement son pouvoir de parler.
La perte de la parole et les adaptations
Après l’intervention chirurgicale, Stephen Hawking communique d’abord en épelant les mots une lettre à la fois. Rapidement, cette méthode devient inefficace à mesure que ses capacités motrices diminuent. Pour continuer à s’exprimer, il utilise un dispositif générateur de parole assisté par ordinateur.
Systèmes de communication initiale
- Au début, il utilise un bouton manuel sur lequel il appuie pour sélectionner des mots sur un écran.
- Quand il perd la motricité fine de ses mains, il adopte un système détectant les mouvements de sa joue via un capteur infrarouge fixé à ses lunettes.
Dispositif de génération vocale (SGD)
Ce système sophistiqué scanne automatiquement un clavier virtuel à l’écran. Hawking contrôle l’arrêt du curseur en contractant un seul muscle de sa joue. Il sélectionne ainsi les lettres et compose des phrases. Un logiciel intégré propose aussi des suggestions de mots pour accélérer l’écriture.
Son ordinateur, renouvelé tous les deux ans, gère non seulement la communication vocale, mais aussi les fonctions telles que l’envoi de mails et la navigation internet. Grâce à cette technologie, il peut donner des conférences et dialoguer efficacement.
Le synthétiseur vocal et la voix célèbre de Hawking
Le message textualisé est transformé en parole par un synthétiseur vocal nommé Speech Plus CallText 5010. Cette voix masculine à accent américain, appelée « Perfect Paul », a été développée dans les années 1980 par Dennis H. Klatt, un chercheur du MIT.
Hawking utilise la même voix synthétique jusqu’à son décès en 2018. Il refuse les mises à jour avec des voix plus naturelles car il s’identifie à cette tonalité. Cette voix, bien qu’artificielle, devient l’une des plus reconnaissables au monde, associée au célèbre physicien.
Dennis H. Klatt : créateur de la voix de Hawking
- Klatt a créé plusieurs voix synthétiques à partir d’enregistrements personnels dans les années 1960-1980.
- La voix « Perfect Paul » est issue de ces travaux et utilisée par Hawking.
- Klatt perd lui-même sa voix dans les années 1980 et décède en 1988, mais son travail perdure.
Avancées technologiques autour de sa communication
Avec la progression de la maladie, les ingénieurs ont adapté et amélioré son système :
- Passage d’un dispositif manuel à un système de détection faciale infrarouge.
- Logiciels intégrant la prédiction de mots pour accélérer la communication.
- Renouvellement régulier du matériel pour s’adapter à sa diminution motrice.
- Utilisation de la puissance informatique pour améliorer les synthèses vocales.
De plus, après son décès, le logiciel ACAT développé pour Hawking a été rendu open source. Il bénéficie aujourd’hui à d’autres personnes ayant des troubles de la communication.
Impact et héritage
La voix synthétique de Stephen Hawking est devenue emblématique. Elle apparaît dans des œuvres musicales et a été reproduite dans son biopic « The Theory of Everything ». Hawking a contribué à populariser l’usage des technologies d’assistance pour personnes avec handicap.
- Voix devenue un symbole de résilience et d’intelligence.
- Développement d’assistants informatiques pour handicapés inspiré par son usage.
- Débat sur l’identité et la relation aux technologies vocales synthétiques.
Points clés
- Stephen Hawking a perdu sa voix naturelle à cause de la sclérose latérale amyotrophique.
- Une trachéotomie en 1985 a définitivement empêché sa parole physique.
- Il s’est servi d’un dispositif activé par un mouvement de sa joue pour communiquer.
- Sa voix synthétique était celle développée par Dennis H. Klatt, un chercheur du MIT.
- La technologie a permis à Hawking de continuer à enseigner et partager ses idées.
- Son système a inspiré le développement de logiciels d’assistance accessibles à d’autres personnes.
Comment Stephen Hawking a-t-il perdu sa voix ? Un voyage entre science, technologie et détermination
Stephen Hawking a perdu sa voix à la suite de sa maladie neurodégénérative, la sclérose latérale amyotrophique (SLA), également connue sous le nom de maladie des motoneurones, qui a progressivement paralysé ses muscles et empêché sa capacité à parler naturellement. Ce long combat, débuté dès ses 21 ans, a façonné non seulement sa vie personnelle mais aussi la manière dont il a continué à communiquer avec le monde entier, rendant sa voix synthétisée célèbre à travers le globe.
Explorons ensemble comment cette icône scientifique a surmonté la perte de cette facette si essentielle que représente la voix, grâce à une combinaison de courage, d’ingéniosité technologique et de force mentale.
Le début de la bataille : diagnostic et premiers symptômes
En 1963, alors qu’il avait tout juste 21 ans, Stephen Hawking apprend le diagnostic qui chamboulera sa vie. Il est atteint d’une forme précoce et à progression lente de la maladie des motoneurones, autrement dite SLA ou ALS en anglais. Cette maladie neurodégénérative cible les nerfs qui contrôlent les muscles volontaires. Petit à petit, sans intervention possible, les muscles s’atrophient et la paralysie s’installe.
À l’époque, les médecins lui promettent deux années à vivre. Comme un véritable défi lancé au pronostic médical, Hawking surpassera allègrement ce délai, vivant plus de 50 ans après son diagnostic. Malgré les premiers signes alarmants, notamment la difficulté à se déplacer sans aide et une parole déjà déformée par la maladie, il persévère dans ses études et dans sa passion pour l’astrophysique.
La lenteur de la progression de la maladie est un des aspects fascinants de son cas. S’il est souvent dramatisé, le parcours de Hawking permet de comprendre que chaque personne réagit différemment face à la SLA, et que la maladie ne suit pas toujours une ligne droite fatale.
Perte de la voix : un tournant après une intervention chirurgicale
Le vrai tournant est survenu en 1985. Suite à une grave infection respiratoire lors d’un voyage à Gênes, Hawking subit une trachéotomie d’urgence. Cette opération, nécessaire pour lui permettre de respirer, a cependant entraîné la perte totale de sa voix naturelle. Imaginez la frustration : un homme réputé pour sa brillante communication intellectuelle se retrouve entièrement muet.
Dans son autobiographie, Hawking raconte qu’après cette intervention, il ne pouvait que communiquer en épelant des mots lettre par lettre — un processus lent et ardu. Mais là où certains auraient abandonné, Hawking a ouvert une nouveau chapitre, capitalisant sur la technologie pour faire entendre sa voix autrement.
Technologie et résilience : l’essor des dispositifs de communication assistée
Au tout début, Hawking utilisait un simple interrupteur manuel pour sélectionner les mots sur une machine, lesquels étaient ensuite transformés en parole synthétisée. Ce système, déjà révolutionnaire pour son époque, lui a permis de poursuivre ses recherches et ses conférences.
Mais à mesure que la maladie progressait, même la maîtrise de ses mains lui échappa. La solution vint alors d’un système détectant les mouvements très faibles de son visage. Une petite infrared fixée sur ses lunettes détectait la contraction d’un seul muscle de sa joue. Ce geste minuscule suffisait à arrêter un curseur qui balayait un clavier virtuel à l’écran.
Cette avancée signifiait que Hawking pouvait lentement “taper” ses mots, lettre après lettre, pour composer des phrases complètes. Une incroyable prouesse quand on mesure la précision que cela exige.
Le cœur du dispositif : le synthétiseur vocal “Perfect Paul”
La voix célèbre que tout le monde associe aujourd’hui à Stephen Hawking vient d’un synthétiseur vocal qui, bien que rude et robotique à première écoute, est devenu un symbole iconique. Cette voix synthétique est celle de “Perfect Paul”, créée par Dennis H. Klatt, un chercheur du MIT.
Klatt a conçu son système dans les années 1980, en utilisant des enregistrements de sa propre voix pour générer un algorithme capable de parler de façon claire et intelligible. Ironiquement, Klatt lui-même a souffert de troubles de la voix en raison d’un cancer de la thyroïde, perdant aussi son don naturel de s’exprimer.
Stephen Hawking a adopté “Perfect Paul” dès qu’il est devenu disponible. Il l’a gardée avec lui tout au long de sa vie, malgré les offres d’amélioration technologique. Il expliquait en 2006 : “Je garde la voix de mon ami Dennis, parce que je ne connais pas de voix qui me convienne mieux.” Cette voix est devenue autant une part de son identité que ses travaux scientifiques majeurs.
Les coulisses techniques : comment fonctionnait vraiment son système ?
Le “cerveau” de la communication de Hawking combine plusieurs éléments. Le matériel a été mis à jour régulièrement, environ tous les deux ans, pour suivre l’évolution de son état physique et intégrer des améliorations.
Son fauteuil roulant intelligent était équipé d’un écran sur lequel s’affichait un clavier virtuel, via le logiciel EZ Keys, développé par Words Plus Inc. Ce clavier se parcourait automatiquement avec un curseur. Hawking devait juste “attraper” le bon caractère ou mot avec sa joue grâce au capteur infrarouge. Le logiciel possédait une fonction d’auto-complétion qui devinait les mots, accélérant son rythme de communication.
Une fois la phrase composée, elle était envoyée au synthétiseur qui la prononçait avec la voix distincte de “Perfect Paul”. Cette technologie lui offrait non seulement un moyen d’exprimer ses idées, mais aussi une certaine liberté, lui permettant par exemple d’écrire des emails et d’interagir par visioconférence.
Impact culturel et symbolique de sa voix synthétisée
Qui aurait cru qu’une voix électronique, volontairement non naturelle, devienne l’un des sons les plus reconnaissables mondialement ? Hawking a non seulement brisé les barrières entre handicap et communication, mais il a aussi profondément marqué la culture populaire. La voix de Hawking a même été utilisée dans plusieurs morceaux musicaux, comme “Keep Talking” de Pink Floyd et “Fitter Happier” de Radiohead.
Dans le film biographique “The Theory of Everything” (2014), les producteurs et acteurs ont pris un soin particulier pour recréer sa voix. L’acteur Eddie Redmayne avoue que cette voix “spécifique” était “un rêve d’acteur” car elle rapproche du vrai Hawking. Après plusieurs tentatives, Hawking licencia finalement “Perfect Paul” officiellement pour le film.
Les avancées technologiques aux services des personnes en situation de handicap
Le système qu’utilisait Hawking, baptisé Assistive Context-Aware Toolkit (ACAT), a été rendu open-source par Intel. Ce logiciel gratuit peut maintenant être utilisé et personnalisé par des personnes du monde entier ayant des troubles similaires de la parole ou du mouvement. Ainsi, la voix synthétique de Hawking continue à porter un message d’espoir et d’innovation.
Il est fascinant de constater que les bases installées dans les années 1980 par Klatt et son équipe ont pavé la voie à des synthèses vocales modernes. Aujourd’hui, les algorithmes d’intelligence artificielle peuvent créer des voix presque humaines en temps réel, offrant un réconfort et une autonomie toujours plus grande.
Quelques questions pour vous faire réfléchir
- Avez-vous déjà imaginé combien vitale est la voix humaine dans l’expression de nos idées et émotions ?
- Que feriez-vous si vous deviez dépendre d’une machine pour exprimer vos pensées ?
- La voix synthétique de Hawking, devenue une icône, montre-t-elle que la technologie peut remplacer une partie essentielle de notre humanité ?
Stephen Hawking a prouvé que la voix n’est pas seulement une capacité physique mais une volonté, un lien avec les autres. Sa perte fut un défi colossal, surmonté par un esprit brillant et des innovations technologiques qui ont ouvert la voie à des millions d’autres.
Entre courage, technologie et humanité, la manière dont Hawking a perdu sa voix nourrit notre réflexion sur le corps, le langage et la communication. Bien plus qu’une simple perte, sa voix synthétique est devenue un témoignage puissant d’adaptation et de résilience.
Comment Stephen Hawking a-t-il perdu sa voix ?
Stephen Hawking a perdu sa voix après un diagnostic de sclérose latérale amyotrophique (SLA) en 1963. Sa maladie neurodégénérative a progressivement paralysé ses muscles, y compris ceux impliqués dans la parole.
Quelle intervention médicale a causé la perte complète de la parole de Hawking ?
En 1985, une trachéotomie d’urgence a rendu Stephen Hawking incapable de parler naturellement, ce qui a complètement stoppé sa voix naturelle.
Comment Hawking communiquait-il après avoir perdu sa voix ?
Il utilisait un dispositif de synthèse vocale contrôlé d’abord par un interrupteur manuel, puis par les mouvements de sa joue détectés par un capteur infrarouge fixé à ses lunettes.
Quel appareil Hawking utilisait-il pour parler ?
Stephen Hawking utilisait un synthétiseur vocal Speech Plus CallText 5010 avec une voix masculine à accent américain, contrôlé par un système informatique adapté à sa mobilité réduite.
Comment le système de communication de Hawking fonctionnait-il ?
Un logiciel affichait un clavier virtuel sur un écran. Un curseur parcourait les touches, et Hawking sélectionnait les lettres en arrêtant le curseur avec un mouvement de sa joue.
Le dispositif de communication a-t-il évolué avec sa maladie ?
Oui, son système a été amélioré régulièrement, notamment par Intel, pour s’adapter à la perte progressive de contrôle musculaire, facilitant ainsi sa communication et ses activités.